Les syndicats menacent de ne pas observer le service minimum (samedi, 14 mai 2011)

 

A trois jours du début de la grève dans la santé publique le 16 mai, les syndicats durcissent leur position. Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp) menacent de ne pas observer le service minimum. « La loi syndicale est claire. Elle stipule que c'est l'employeur qui doit faire appel au partenaire social pour discuter du service minimum. Lors de toutes les grèves qu'on organisait, ce sont les médecins qui prenaient unilatéralement la décision. La tutelle ne les a jamais contactés. On ne le fera plus », a affirmé le DMohamed Yousfi, porte‑parole du Snpssp, vendredi 13 mai lors d’une conférence de presse conjointe avec le Snpsp à Alger. « C'est le ministère de la Santé qui prend en otage le citoyen », ajoute‑t‑il.
 
Les deux syndicalistes ont a réaffirmé le maintien du mot d’ordre de grève générale illimitée à partir du 16 mai. Ils ont évoqué les propos tenus la veille par le premier responsable du département de la Santé, Djamel Ould Abbès, en marge d'une séance parlementaire. « C'est par le biais des médias que nous avons su que nous sommes estés en justice. Et que notre grève est illégale », s'est étonné le Dr Lyes Merabet, porte‑parole du Snpsp. « Pourtant, on a suivi toute la procédure légale », s’est défendu le Dr Yousfi. Les deux organisations syndicales ont affirmé n’avoir reçu aucune convocation de justice jusqu'à vendredi. Tout en qualifiant les déclarations de Djamel Ould Abbès d’« irresponsables », le Dr Merabet a affirmé que le ministre se substitue même au ministère de la Justice après avoir tenté de se substituer aux syndicats. « On est aujourd'hui dans une pluralité syndicale de façade », a‑t‑il déploré.
 
Les praticiens et les spécialistes ont déploré également le  manque de volonté de la part de la tutelle de mettre fin à ce conflit social. « Djamel Ould Abbès n'est pas dans un esprit de conciliation », a souligné Lyes Merabet. Pour le DYousfi, « le problème est aussi dans l'absence d'une politique de santé globale. C'est le cas dans tous les secteurs mais c'est encore plus sensible pour la santé. Ça se paie cash en termes de vies humaines ».
source: tsa

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