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    Alger sous les eaux ! La faute à la Stella Artois ?

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Abdekka a quitté le Val-de-Grâce et a été transféré à l’Institution nationale des Invalides, à Paris.

    Ah ! Oui ! Là, c’est sûr, il va mieux !

    Pour parler d’autre chose que de la santé spéculative d’Abdekka, et pour faire une loupe sur la capitale Alger prise dans des pluies intenses depuis près de 72 heures. J’utilise sciemment l’expression «pluies intenses» et non pas diluviennes. Parce qu’apparemment, des gens ne saisissent pas encore le sens du qualificatif diluviennes. Je n’ai pas eu la sensation que des vents de près de 500 kilomètres heure aient soufflé sur Alger comme ça a été le cas dans l’Oklahoma. Je n’ai pas non plus le sentiment que la capitale de mon beau et fier pays soit située dans le couloir des tornades et des typhons. Il a plu. Certes plu beaucoup, hors saison ou presque, mais pas de quoi déclencher le plan de catastrophe majeure. Pourtant, la catastrophe, Alger l’a vécue ! Il ne sert à rien de s’en prendre aux pauvres avaloirs, de houspiller des cantonniers désarmés et livrés aux vents avec de ridicules pelles et pioches. Ici et aujourd’hui, je veux rappeler les «priorités » avec lesquelles les premiers responsables d’Alger nous ont bassinés et continuent de nous bassiner jour et nuit. La ligne bleue ! Eh ouais ! Pourquoi me priverais- je de rappeler cette escroquerie à la circulation qu’a été et qu’est aujourd’hui encore la ligne bleue ? Plus actuel encore, cette volonté infantile de commencer par doter la capitale d’un front de mer à l’image de la Croisette cannoise ou de la Promenade des Anglais niçoise, avec à l’agrément, des rangées de palmiers à l’infini. T’es même pas f… de gérer un égout, et tu voudrais déjà promener tes beaux mocassins sur des kilomètres de dalle de sol jalonnant les allées «prestigieuses » de ce que l’on n’hésite pas, toute honte bue, à nous vendre comme le projet du siècle, le nouveau cœur d’Alger ! Et puis, sortons un peu du carrelage et zyeutons cette autre priorité gravée dans le mauvais marbre. «Tant que je serai en poste, je ne signerai aucune nouvelle autorisation d’ouverture de débit de boissons alcoolisées ou de bars.» Ça ne vous rappelle rien cette prophétie ? Ben moi, si ! Ça me rappelle où se situent les priorités du premier gestionnaire de cette ville. Barrer héroïquement le chemin au vin, à la bière et au scotch, et tourner le dos aux flots impétueux qui emportent les bâtisses et leurs occupants vers les cieux. Voilà où nous en sommes aujourd’hui, quand on se préoccupe d’un palmier ou d’une cannette de Stella Artois. On en oublie l’essentiel. Une ville, c’est d’abord la sécurité de ceux qui y habitent. Et je n’ai pas eu le sentiment que l’insécurité actuelle, les morts et blessés l’aient été à cause des pochetrons, des ivrognes invétérés que nous sommes. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.