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bouira une marche pour réclamer le départ du système

  • BOUIRA Une marche pour réclamer le départ du système



    C’est aux cris de «Y’en a marre de ce pouvoir» que la marche, à laquelle a appelé la coordination locale de la CNCD, s’est ébranlée, aux environs de 11 heures, depuis la place des martyrs de la ville de Bouira en direction du siège de la wilaya.
    Des centaines de citoyens, venus des quatre coins de la wilaya et issus de divers horizons, se sont donnés rendez-vous. Parmi les marcheurs, outre les élus du RCD, plusieurs figures de proue du mouvement citoyen d’El-Esnam, Bechloul et M’chédallah, entre autres, ainsi que d’autres personnalités du MCB, mais aussi du mouvement associatif et, même, certaines figures du FLN ; des personnes qui n’ont pas l’habitude de battre le pavé, mais qui se sont reconnues dans les slogans, étaient présentes. Les centaines de marcheurs arboraient des banderoles dans lesquels on pouvait lire en arabe «Pour le changement et la démocratie» et «liberté, justice, dignité». Pendant près d’une heure, les marcheurs ont scandé des mots d’ordre hostiles au pouvoir, à Ouyahia et à Bouteflika, et réclamaient le départ du système, en même temps qu’ils exigeaient une presse libre et démocratique. Devant le siège de la wilaya dont le portail était fermé et l’accès interdit aux marcheurs, un rassemblement et des prises de paroles furent improvisés au niveau du rond-point. Des élus du RCD, mais aussi quelques délégués du mouvement ainsi que les représentants des étudiants ont tenu à rappeler la noblesse du combat d’aujourd’hui, mené par la CNCD à travers plusieurs wilayas du pays mais, surtout, au niveau de la capitale pour redonner la parole au peuple. En outre, les dernières concessions du pouvoir ont été passées au crible par les intervenants qui ont rappelé l’hypocrisie politique de telles annonces qui n’ont aucun effet concret sur la vie politique, médiatique et démocratique du pays puisque, rappellent-ils, les marches à Alger sont toujours interdites, la presse est toujours bâillonnée et les partis toujours interdits d’antenne et d’expression. A la fin, les organisateurs ont appelé les marcheurs à se disperser dans le calme, non sans les avoir inviter à rester mobilisés jusqu’à la chute du régime et le départ du système et de tous ceux qui les incarnent. La marche s’est déroulée dans le calme, mais sous l’œil vigilant des éléments du service d’ordre, en tenue ou en civil, dont certains se faisaient passer pour des photographes.
    Y. Y.