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des villageois ferment la subdivision de l'hydraulique à azazga

  • Des villageois ferment la subdivision de l'hydraulique à Azazga

    "Le barrage de Taksebt remplit les piscines de Hydra et ici, pas une goutte d'eau dans les robinets !"

     

    Les habitants de plusieurs villages de la commune de Fréha, située à 25 kilomètres à l'est de la ville de Tizi Ouzou, ont procédé, ce lundi 19 décembre, à la fermeture des sièges de l'agence de l'Algérienne des eaux et de la subdivision de l'hydraulique du chef‑lieu de daïra d'Azazga, à 35 km à l'est de Tizi ouzou 

    « En été, ça pourrait peut‑être se comprendre ! Mais que cela perdure jusqu'au milieu de l'hiver, c'est une aberration. Le barrage de Taksebt remplit les piscines de Hydra et ici, pas une goutte d'eau dans les robinets ! », se lamente un protestataire contacté par téléphone. « Nous ne pouvons même plus satisfaire nos besoins en eau potable alors, que dire de ceux de notre bétail ? », s’indigne encore un éleveur d'un de ces villages connus pour leur vocation agricole. En effet, le barrage de Taksebt, situé dans la wilaya de Tizi Ouzou, alimente principalement la capitale.
    Comme à l’accoutumée, les responsables locaux, qui sont allés à la rencontre des protestataires, n'ont pas trouvé mieux que de proposer un rationnement à raison d'une alimentation en eau une journée sur deux, recourant à l'habituel argument de la vétusté des canalisations. Il y a lieu de rappeler que ce n'est pas la première fois que des villageois protestent contre la pénurie d'eau potable depuis que les officiels, à l’échelle nationale ou locale, ne cessent à chacune de leurs sorties, de déclarer que tous les foyers de la wilaya de Tizi Ouzou sont alimentés en eau 24/24h.

    Depuis 2000, l’Algérie a dépensé des dizaines de milliards de dollars dans la construction de barrages, de stations de dessalement de l’eau de mer et de réseaux d’alimentation en eau potable. Mais ces dépenses n’ont pas suffi à mettre fin aux pénuries d’eau potable dans plusieurs régions du pays, notamment en Kabylie et dans le sud du pays. Dans les villages, l’eau est sévèrement rationnée, faute d’installations suffisantes pour le stockage de l’eau et en raison d’un réseau de conduites défectueux et insuffisant.