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l'algérie et l'omc ne parlent pas le même langage

  • L'Algérie et l'OMC ne parlent pas le même langage,L'ALGERIE muette

    L'Algérie et l'OMC ne parlent pas le même langage

     
    L’Algérie a répondu à toutes les questions relatives aux négociations pour l’accession à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). La déclaration émane de Mustapha Benbada, ministre du Commerce, faite lors d’une journée parlementaire sur l’accession de l’Algérie organisée à Djenane El Mithaq à Alger. « On a fait ce qu’on avait à faire. Nous avons transmis nos réponses, il y a une année. Malheureusement, le problème de l’élection du président du groupe de travail en charge de l’accession de notre pays a retardé la réunion. Nous espérons que ces élections auront lieu en juillet. Nous espérons être invités le plutôt possible pour discuter de ce que nous avons présenté il y a une année », a‑t‑il déclaré.
     
    L’Algérie a, selon lui, donné beaucoup de signaux concernant le processus d’adhésion. « Nous avons remis à niveau notre dispositif réglementaire et législatif. Nous avons répondu positivement à pas mal de doléances et de sollicitations de la part de certains partenaires. Nous attendons le feed-back. Nous insistons auprès de nos partenaires pour qu’ils comprennent la position de l’Algérie et les conditions dans lesquelles a évolué notre pays », a ajouté le ministre du Commerce.
     
    Présent à la rencontre, Alejandro Jara, directeur général adjoint de l'OMC, a développé une autre version. « Si l’Algérie apporte les réponses adéquates aux questions qui ont été posées, cela va justifier une réunion informelle du groupe de travail chargé des négociations. C’est un processus assez long. Il faut que l’Algérie fasse des négociations avec ses partenaires commerciaux sur les tarifs et sur les services. Cela prend du temps mais dépend fondamentalement de l’Algérie », a‑t‑il dit. Selon lui, les membres de l’OMC demandent toujours que la législation algérienne sur les services, sur les domaines sanitaires et phytosanitaires et sur le secteur douanier soit en conformité avec les normes de l’OMC. « Cela appelle des réformes législatives et administratives. Le rythme des négociations dépend du pays », a‑t‑il déclaré contredisant d'une manière claire Mustapha Benbada.
     
    Selon Alejandro Jara, plus l’aboutissement des négociations est retardé, plus le processus devient coûteux. « Il faut de la transparence. L’Algérie doit fournir toute l’information aux membres de l’OMC. La meilleure manière pour se protéger des mesures commerciales discriminatoires est d’être membre de l’OMC. L’Algérie veut diversifier son économie, diversifier les marchés d’exportation et avoir une plate-forme d’investissement. La réponse adéquate est l’OMC », a‑t‑il noté soulignant que les 153 pays membres de l’ex‑GATT couvrent 70 % du commerce mondial.
     
    Par ailleurs, Idriss Jazaïri, ambassadeur représentant permanent de l'Algérie auprès de l'Office des Nations unies et des organisations internationale a prévenu : « Si le cycle de Doha est conclu, l’Algérie sera obligée de reprendre de nouveau les négociations avec l’OMC. Aussi, fautil accélérer ce processus ». Les négociations du cycle de Doha durent depuis 2001. Elles n’ont toujours pas abouti. L’objectif de ce cycle est de permettre un flux d’échanges commerciaux plus équitable et plus juste vis-à-vis des pays du sud. Les négociations sont bloquées en raison des monopoles exercés par les pays les plus riches, à travers les multinationales, sur les marchés agricoles. « Si le cycle de Doha est terminé, il faudra reprendre les négociations sur les thèmes inclus dans ce cycle », a précisé Idriss Jazaïri.