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le fils d'un chef de parti serait à la tête d’une société-écran

  • le fils d'un chef de parti serait à la tête d’une société-écran

     


    Le quotidien Algérie News a mené une enquêté, il y a une semaine, sur la société d’équipements médicaux gérée par des «militant » d'un parti. L’enquête a fait ressortir que cette «boîte» profite d’un vide juridique, que même les plus grands commerçants et importateurs auraient du mal à déceler.

    <<cette société, selon une copie du registre du commerce, Elle est dotée d’un capital social d'un million de dinars, et son siège se situe à la  à Staouéli.

    Sa création remonte à une année. Elle est la propriété d’un dénommé (F.S). Sur le registre du commerce, apparaît le nom du représentant légal, une personne qui réside en France de nationalité algérienne.

    Toujours selon les documents, les activités de l’entreprise sont «Le montage et la réparation de matériels et d’outillage médicaux et chirurgicaux, importation et exportation de matériaux paramédicaux, d’équipements et d’outils médicaux et paramédicaux, de consommables pharmaceutiques et annexes, de pièces de rechanges.. »

    (…) Tout semblait normal, jusqu’au jour où la Direction de la santé de la wilaya de Tizi Ouzou refuse un projet proposé par cette société.

    La DSP a eu vent de l’implication du fils de Said Sadi, Meziane, qui serait derrière la société. Un autre détail aurait mis la puce à l’oreille. Comment expliquer qu’une entreprise qui a commencé ses activités sous peu, a pu décrocher plusieurs projets, dans un segment très difficile et très concurrentiel, où d’habitude, les entreprises spécialisées mettent beaucoup de temps avant de pouvoir décrocher des projets auprès des institutions publiques. Un autre document stipule que cette société n’a pu avoir l’agrément auprès du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière que le 22 juin 2010.

    En quelques mois, et connaissant les contraintes qu’impose le code des marchés publics, cette même société a pu décrocher des projets d’équipement et de fournitures. Un agent de transit nous confie: «Il faut savoir que la procédure est tellement longue et compliquée, qu’un opérateur met des mois pour faire sortir ses équipements des ports. Le matériel importé doit être testé, vérifié, surtout le médical, il est très sensible. Une personne qui réussit une telle performance ne peut que bénéficier de grands appuis auprès des services des Douanes et du port, et d’une certaine priorité dans le traitement de son dossier « ». Le même constat est fait auprès des concurrents, ce qui a fait dire que cette société aurait le bras long.

    Nous nous sommes déplacés au siège de l’entreprise, dans un quartier nouvellement construit, et qui semble, d’après les constructions que nous avons vues, habité par des gens plutôt fortunés.

    Une jeune fille d’une vingtaine d’années nous reçoit au rez-de-chaussée. La construction imposante semble très calme. Etrange pour une entreprise aussi active. Point de personnel ni de blouses blanches. Nous nous faisons passer pour des clients, intéressés par certains équipements, recommandés par l’un du patron.

    Spontanément, le jeune fille nous répond « Évidement, soyez les bienvenus, il sera là dans un moment, je peux en attendant vous aider», confirmant sans peine la relation avec le fils du président du parti. Il me présente le directeur commercial, qui me présente le catalogue de la société. Après quelques minutes, et après avoir exprimé mon envie de repasser pour voir Monsieur Sadi, j’ai laissé mes coordonnées auprès de la jeune fille.

    Je donne un faux nom, mais mon vrai téléphone portable. Après avoir contacté le secrétariat du parti, nous avons pu confirmer que le directeur commercial en question n’est plus ni moins qu’un militant du RCD.

    Le ministère du Commerce reconnaît la faille et celui de
    la Santé refuse tout commentaire .

    Une source au ministère du Commerce nous explique que rien n’interdit dans la loi algérienne, à une personne de se présenter pour ouvrir un registre du commerce, sans pour autant verser dans son dossier un document qui prouve qu’il n’a pas une autre activité équivalente dans un autre pays. Notre source avoue comprendre la situation, mais du moment qu’il n’y a aucune plainte ou infraction, cette société travaille en toute légalité.

    « Dans le cas que vous cirez, il ne peut y avoir de plainte, puisque l’exportateur est lui même importateur. Personne ne peut déposer de plainte contre soimême aux autorités ». Du côté du ministère de la Santé, le silence semble être une règle. Péniblement, nous avons pu savoir que Amar Tou, alors ministre, avait pris deux décisions importantes. La première, celle d’interdire le travail avec deux registres du commerces dans deux pays différents par une seule personne et dans le même segment d’activités.

    Cette décision fut appliquée uniquement pour ce qui est de l’importation de médicaments, mais pas pour le matériel médical. Une brèche que cette société a su exploiter. Une autre information nous indique que Amar Tou avait dû suspendre un directeur central chargé du matériel et équipement au niveau du ministère, suspecté d’avoir favorisé des opérateurs « proches » de ce parti. Ce responsable a vite réintégré son poste, après la venue de Said Berkat. Nous avons, pendant un mois, multiplié les contacts avec le ministère pour avoir un rendez-vous, sans résultat. Nous aurions aimé avoir l’avis de n’importe quel responsable en charge de ce genre d’activités.

    Dans ses brochures de présentation, la société indique que c’est une nouvelle société créée récemment qui est une filiale d’une entreprise française dénommée « Lytraco Iinternational » et « Medline » en Algérie, qui a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires qui dépasse dix millions d’euros. En quelques mois, la filiale algérienne compte déjà comme client des cliniques à Akbou, Biskra, Annaba, Constantine, Bordj , Tizi Ouzou et Boussada, sans compter de nombreux projets décrochés auprès d’hopitaux militaires,
    la DGSN, le CHU d’Alger et d’Oran.

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