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le mak répond à hocine ait ahmed et said sadi

  • Le MAK répond à Hocine Ait Ahmed et Said Sadi

    Suite aux déclarations de Hocine Ait Ahmed et de Said Sadi à propos du Gouvernement Provisoire Kabyle, proclamé à Paris le 1er juin 2010, le MAK nous a fait parvenir la déclaration suivante que nous reproduisons in-extenso.

    Les leaders des deux partis kabyles, Hocine Ait Ahmed et Said Sadi, sont sortis de leur mutisme pour se prononcer sur le Gouvernement Provisoire Kabyle, proclamé à Paris le 1er juin 2010.

    L’identité de la position qu’ils affichent à ce sujet est, somme toute, celle attendue. Pour des raisons différentes, idéologiques pour l’un, politiciennes pour l’autre. Mais l’analyste politique pourrait n’y voir là qu’un vieux réflexe consistant à défendre un territoire, un espace vital qui, pour les deux hommes, n’a pas fini de se rétracter devant eux depuis 1998, au lendemain de l’assassinat de Matoub Lounes et du tragique printemps noir de Kabylie de 2001.

    Ait Ahmed, en vieux militant nationaliste, et tout respectable qu’il est, reste accroché à des notions et des idéologies qui, d’une part ne sont plus de notre temps et, d’autre part, ont fait les preuves de leur inefficacité. Bien qu’il ait lui-même mené en 1963-64 une guerre de la Kabylie contre l’Algérie officielle, l’idéologie algérianiste, saturée de jacobinisme, a fini par le rattraper au point où il en arrive à accepter la mort de la Kabylie plutôt qu’une évolution heureuse de l’Algérie à laquelle œuvre le MAK avec le projet autonomiste. Cependant, aller jusqu’à comparer les démocrates autonomistes aux terroristes islamistes relève au mieux de la cécité politique.

    Said Sadi, de son côté, se retrouve empêtré dans une situation des plus ambiguës où il se fait prendre à ses propres pièges. Sa position est tout simplement incompréhensible. D’une part, il réclame la même chose que le MAK en prônant une « régionalisation modulable » qui est la copie conforme du Projet d’Autonomie de la Kabylie, et d’autre part, il déclare de façon péremptoire que le GPK est une « initiative sans issue !», refusant de se rendre à l’évidence des "échecs toujours recommencés" de sa politique.

    Rappelons à M. Said Sadi que les initiatives restées jusqu’ici sans issue ce sont avant tout les siennes et celles du RCD. Assis entre deux chaises, celle de la compromission réelle avec le pouvoir militaire et fourbe, incarné par Bouteflika, et celle d’une contestation de façade, il va d’un extrême à un autre et tient un discours ambigu et, comble d’un psychiatre, délivre des messages ambivalents, paradoxaux. Ainsi, à travers son dernier livre sur Amirouche, le plus célèbre colonel kabyle de la guerre d’indépendance, et tout en donnant toutes les preuves de la matrice idéologique algérienne qui se résume à l’antikabylisme primaire, il n’en tire aucune leçon. Nous lui rappelons, à toute fin utile, que la seule « matrice nationale » encore vivante, demeure toujours cet antikabylisme qu’il dénonce dans ses interventions. Il vient d’en apporter lui-même une nouvelle preuve !

    II n’est pas compréhensible de sa part, de fustiger le projet du MAK tout en le plagiant. Par ailleurs, il lui sera difficile de réussir à concrétiser une idée, un projet ou une initiative qu’il déclare lui-même « sans issue ». A moins qu’il ne croie pas à ce qu’il dit et à ce qu’il fait.

    En fin de compte, et Said Sadi et Hocine Ait Ahmed devraient faire chacun, son examen de conscience avant de se prononcer sur une initiative qu’ils n’ont eu ni le courage ni la lucidité d’envisager jusque-là.

    Si la Kabylie est dans la situation dramatique qui la caractérise depuis tant d’années, si nous avons vécu le Printemps Noir de 2001, n’est-ce pas par le fait qu’ils ne soient jamais arrivés à tirer toutes les conséquences et tous les enseignements de leurs échecs ?

    Avec eux, la Kabylie n’a pas réussi à capitaliser ses luttes, ses combats pacifiques et ses énormes sacrifices des 50 dernières années ! Pire encore, tous les combats qu’elle a menés ont abouti à l’enfoncer chaque fois un peu plus dans l’affirmation despotique de sa propre négation !! il en a été ainsi de la guerre de libération nationale, de 63, de la pseudo-ouverture démocratique de 88 et la pire de toutes, de 2001. Cette capitalisation n’a été réalisée que par la génération du MAK.

    N’en déplaise à tous ses détracteurs, ses jaloux et ses ennemis, la mise sur pied du premier gouvernement de l’Histoire de la Kabylie est la meilleure réalisation kabyle de tous les temps.

    Il est déjà l’incarnation de la dignité et de la liberté du peuple kabyle et de la Kabylie. Par extension, il est l’incarnation de tous les peuples qui composent cette Algérie plurielle que nous défendons bien mieux que ceux qui, en dépit du bon sens et de la réalité historique et géographique de l’Afrique du Nord, veulent absolument en faire une terre de la péninsule arabique !

    La Kabylie sera autonome, beaucoup plus tôt qu’on ne le croit !!!

    Muhand Larvi Tayeb

    Président du MAK P/I

  • Le MAK répond à Hocine Ait Ahmed et Said Sadi

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    Suite aux déclarations de Hocine Ait Ahmed et de Said Sadi à propos du Gouvernement Provisoire Kabyle, proclamé à Paris le 1er juin 2010, le MAK nous a fait parvenir la déclaration suivante que nous reproduisons in-extenso.

    Les leaders des deux partis kabyles, Hocine Ait Ahmed et Said Sadi, sont sortis de leur mutisme pour se prononcer sur le Gouvernement Provisoire Kabyle, proclamé à Paris le 1er juin 2010.

    L’identité de la position qu’ils affichent à ce sujet est, somme toute, celle attendue. Pour des raisons différentes, idéologiques pour l’un, politiciennes pour l’autre. Mais l’analyste politique pourrait n’y voir là qu’un vieux réflexe consistant  à défendre un territoire, un espace vital qui, pour les deux hommes,  n’a pas fini de se rétracter devant eux depuis 1998, au lendemain de l’assassinat de Matoub Lounes et du tragique printemps noir de Kabylie de 2001.

    Ait Ahmed, en vieux militant nationaliste, et tout respectable qu’il est, reste accroché à des notions et des idéologies qui, d’une part ne sont plus de notre temps et, d’autre part, ont fait les preuves de leur inefficacité. Bien qu’il ait lui-même mené en 1963-64 une guerre de la Kabylie contre l’Algérie officielle, l’idéologie algérianiste, saturée de jacobinisme, a fini par le rattraper au point où il en arrive à accepter la mort de la Kabylie plutôt qu’une évolution heureuse de l’Algérie à laquelle œuvre le MAK avec le projet autonomiste. Cependant, aller jusqu’à comparer les démocrates autonomistes aux terroristes islamistes relève au mieux de la cécité politique.

    Said Sadi, de son côté, se retrouve empêtré dans une situation des plus ambiguës où il se fait prendre à ses propres pièges. Sa position est tout simplement incompréhensible. D’une part, il réclame la même chose que le MAK en prônant une « régionalisation modulable » qui est la copie conforme du Projet d’Autonomie de la Kabylie, et d’autre part, il déclare de façon péremptoire que le GPK est une  « initiative  sans issue !», refusant de se rendre à l’évidence des "échecs toujours recommencés" de sa politique.

    Rappelons à M. Said Sadi que les initiatives restées jusqu’ici sans issue ce sont avant tout les siennes et celles du RCD. Assis entre deux chaises, celle de la compromission  réelle avec le pouvoir militaire et fourbe, incarné par Bouteflika, et celle d’une contestation de façade, il va d’un extrême à un autre et tient un discours ambigu et, comble d’un psychiatre,  délivre des messages ambivalents, paradoxaux. Ainsi, à travers son dernier livre sur Amirouche, le plus célèbre colonel kabyle de la guerre d’indépendance, et  tout en donnant toutes les preuves de la matrice idéologique algérienne qui se résume à l’antikabylisme primaire, il n’en tire aucune leçon.  Nous lui rappelons, à toute fin utile, que la seule « matrice nationale » encore vivante, demeure toujours cet antikabylisme qu’il dénonce dans ses interventions. Il vient d’en apporter lui-même une nouvelle preuve !

    II n’est pas compréhensible de sa part, de fustiger le projet du MAK tout en le plagiant. Par ailleurs, il lui sera difficile de réussir à concrétiser une idée, un projet ou une initiative qu’il déclare lui-même « sans issue ». A moins qu’il ne croie pas à ce qu’il dit et à ce qu’il fait.

    En fin de compte, et Said Sadi et Hocine Ait Ahmed devraient faire chacun, son examen de conscience avant de se prononcer sur une initiative qu’ils n’ont eu ni le courage ni la lucidité d’envisager jusque-là.

    Si la Kabylie est dans la situation dramatique qui la caractérise depuis tant d’années, si nous avons vécu le Printemps Noir de 2001, n’est-ce pas par le fait qu’ils ne soient jamais arrivés à tirer toutes les conséquences et tous les enseignements de leurs échecs ?

    Avec eux, la Kabylie n’a pas réussi à capitaliser ses luttes, ses combats pacifiques et ses énormes sacrifices des 50 dernières années ! Pire encore, tous les combats qu’elle a menés ont abouti à l’enfoncer chaque fois un peu plus dans l’affirmation despotique de sa propre négation !! il en a été ainsi de la guerre de libération nationale, de 63, de la pseudo-ouverture démocratique de 88 et la pire de toutes, de 2001. Cette capitalisation n’a été réalisée que par la génération du MAK.

    N’en déplaise à tous ses détracteurs, ses jaloux et ses ennemis, la mise sur pied du premier gouvernement de l’Histoire de la Kabylie est la meilleure réalisation kabyle de tous les temps.

    Il est déjà l’incarnation de la dignité et de la liberté du peuple kabyle et de la Kabylie. Par extension, il est l’incarnation de tous les peuples qui composent cette Algérie plurielle que nous défendons bien mieux que ceux qui, en dépit du bon sens et de la réalité historique et géographique de l’Afrique du Nord, veulent absolument en faire une terre de la péninsule arabique !

    La Kabylie sera autonome, beaucoup plus tôt qu’on ne le croit !!!

    Muhand Larvi Tayeb

    Président du MAK P/I