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nounou la gaffe on à besoin de tes lumières

  • Histoire de la fermeture éclair

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    Comme une vente concomitante, l’offensive des islamistes contre les bars et dépôts de boissons alcoolisées a été soutenue par une déclaration du Premier ministre sur la non-utilité économique de ces lieux (de détente ou de débauche ?) et les nuisance qu’ils induisent aux sages familles rangées. La double attaque en règle n’est peut-être pas coordonnée par des réunions secrètes et des appels téléphoniques, mais elle renseigne sur une certaine convergence d’objectifs : rendre encore plus hypocrite une société qui, de toute façon, s’amuse comme elle peut, en feignant d’oublier que le vol, le viol, la corruption et la saleté n’ont jamais été recommandés par Dieu.

    Sert-il à quelque chose de rappeler aux islamistes que si l’alcool, et seulement lui, est déclaré illicite, les cachiyate et autres psychotropes sont alors déclarés licites ou qu’une guerre sainte contre les ordures et la vulgarité serait plus utile ? Non, pas vraiment. Mais il est peut-être important de rappeler au Premier ministre quelques évidences. Les bars légaux sont reconnus par l’Etat puisque c’est lui qui leur donne des agréments. De fait, il se doit de les protéger comme n’importe quel autre commerce agréé ou alors avoir le courage de tous les fermer. Mais surtout, si la non-création d’emplois est une absurdité puisqu’une dizaine de brasseries algériennes emploient des centaines de travailleurs, au niveau nuisance et violence, il y a pire que les bars. Il faudrait que le Premier ministre s’attarde aussi sur le cas du FLN, dont les sièges et kasmas sont régulièrement le lieu d’une violence extrême que les bars n’ont rien à envier.

    De plus, contrairement aux bars, les sièges et kasmas du FLN ne créent pas d’emplois et contribuent grandement à l’alourdissement de la facture d’importation. Le FLN est donc un lieu de violence qui ne crée aucun emploi. Oui pour la fermeture des bars. Mais on ferme d’abord le FLN.
     

    Chawki Amari