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par quoi vous tiennent-ils si fort que vous ne puissiez pas boug

  • Par quoi vous tiennent-ils si fort que vous ne puissiez pas bouger d’un poil de dignité ?

    Par quoi vous tiennent-ils si fort que vous
    ne puissiez pas bouger d’un poil de dignité ?

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    C’est aujourd’hui qu’Abdekka reçoit les bacheliers d’excellence.
    Une manière comme une autre de les encourager à
    faire…

    …médecine !

    Tous ceux qui suivent un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout, à la folie ou rien qu’un peu les débats sur l’immigration en France savent ce qu’en pense un Copé. Ils savent aussi qu’il a pesé de tout son poids pour maintenir coûte que coûte le débat sur l’identité, obligeant à se taire même ceux qui au sein de l’UMP qualifiaient l’initiative de honteuse. Alors, comment expliquer que sachant tout cela, un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout ou à la folie, chez nous, ceux censés recevoir Copé se sont écrasés sous le tapis rouge ? D’où vient cette gêne que je sens terriblement difficile à contenir chez beaucoup de nos décideurs ici en Algérie, dès qu’il s’agit de la France, du dossier français, de Fafa ? Mon Dieu ! Ne nous aurait-on pas tout dit ? Y a-t-il un secret tellement énorme que nos dirigeants ne puissent nous mettre au courant ? Dans les faits, certaines voix s’expriment pourtant pour dire que l’Algérie n’est pas un simple comptoir de commerce, une supérette d’opportunités d’investissements où nos cousins gaulois peuvent venir quand ils le veulent faire leurs emplettes. Il y a aussi d’autres dossiers entre nous et qui ne peuvent pas figurer sur les rayonnages de la supérette. Entre autres, celui de la mémoire et de la reconnaissance des crimes contre l’humanité commis en Algérie, contre des Algériens par la France, au cours d’une occupation coloniale de la pire espèce. Ces voix s’expriment dans un premier temps assez fort pour être entendues. Puis, elles baissent soudain d’octaves. Puis, elles s’éteignent. Lamentablement. Comme si nous étions gênés, empêchés d’aller jusqu’au bout dans ce dossier. Je repose donc la question : c’est quoi l’obstacle ? Yek nos dirigeants n’ont rien à se reprocher ? Yek leur passé de révolutionnaires sans taches plaide pour eux ? Yek leurs papiers sont en règle ? Et de la même couleur que les nôtres, n’est-ce pas ? Alors, où est le problème ? Pourquoi je sens bien que les miens, du moins un certain nombre d’entre eux, font semblant de regarder ailleurs ou de zyeuter le bout de leurs chaussures lorsqu’un Copé martèle qu’il faut durcir les conditions d’accès des Algériens en France, qu’il faut les soumettre à des procédures nouvelles de restriction comme la caution au visa ou encore qu’il est tout à fait normal de les stigmatiser aux arrivées des ports et aéroports français ? Bon Dieu ! Dites-lui que s’il continue à balancer ce genre de vacheries, la France devra aller faire son marché ailleurs. Dites-lui à Jean-François que dans notre superette, peuvent aussi venir acheter des Anglais, des Allemands, des Italiens, des Espagnols, des Belges, des Américains, des Australiens, des Chinois ou des Turcs. Dites-le lui ! Pourquoi vous ne le lui dites pas ? C’est rageant à la fin. Par quoi vous tient-il ? Quand on est clean, on est clean, non ? Tenez, juste à titre d’exemple : moi, je suis algérien. Mon épouse est algérienne. Mes deux enfants sont algériens. Ils étudient tous deux en Algérie. Donc, je ne suis redevable de rien à la France. Vous aussi, je suppose, chers dirigeants ? Alors, par quoi la France vous tient-elle à ce point que vous ne puissiez pas bouger d’un poil de dignité ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.