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  • SERVICE CIVIL POUR LES MÉDECINS RÉSIDENTS Pas de solution à l’horizon


    Les médecins résidents étaient hier rassemblés face au ministère de la Santé. Ils protestaient contre le déroulement des travaux de la commission du service civil. Au même moment, se tenaient les affectations des spécialistes nouvellement diplômés. Une «cérémonie» qualifiée de «guet-apens» par les concernés.
    Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La tension entre le ministère de la Santé et les médecins résidents ne faiblit pas. Hier, alors qu’ils observaient un sit-in en face du département d’Ould Abbès, les nouvelles venant de la salle où se déroulaient les affectations des médecins spécialistes nouvellement diplômés ne poussaient pas à l’optimisme. Invités à la traditionnelle cérémonie d’affectations, les médecins faisaient savoir qu’ils se trouvaient dans un véritable guet-apens. Ils affirmaient avoir été obligés d’accepter sur le champ des affectations signées sur place sans possibilité de recours. «Un suicide professionnel», commente le Dr Sahnoun, un des porte-parole du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra). La réaction des spécialistes étaient prévisible puisqu’à l’annonce de l’introduction du nouveau mode d’affectation, les concernés s’étaient dit contre. Contrairement à ce qui se faisait dans les années précédentes où le médecin spécialiste diplômé choisissait en séance plénière son poste de travail, il est actuellement obligé de télécharger sur le site du ministère de la Santé une fiche de vœux pour choisir une wilaya d’affectation sans être certain qu’un poste y est ouvert dans sa spécialité. Une situation qui ne plaide pas pour l’apaisement au moment même où la revendication sur la refonte du service civil est toujours en suspens. La mise en place, lundi dernier, de la commission dite «des sages» n’a rien apporté, bien au contraire. Le Dr Sahnoun est catégorique : les résidents ont eu affaire à un tribunal populaire et non pas à un comité de sages. Explications : les résidents qui ont défendu face aux membres de la commission leur thèse selon laquelle le service civil ne devait plus être obligatoire mais être accompagné de mesures incitatives, avaient face à eux un auditoire visiblement peu éclairé sur le fonctionnement même du système de santé. Le Dr Sahnoun déplore le déroulement d’une séance qui n’a rien apporté puisque ses membres, visiblement non disposés à discuter du fond du problème, avaient déjà une idée toute faite sur la question. Le dialogue n’a pu être amorcé. En guise d’effort de réflexion, les résidents ont eu droit à des réflexions pour le moins saugrenues comme celle d’un délégué du Sud pour qui la suppression du service civil mènerait l’Algérie à une situation similaire à celle que vit le Soudan. Certains n’ont pas hésité à proposer de garder le caractère obligatoire du service civil en mettant en place des mesures incitative sans même y voir une flagrante contradiction. Plus de deux mois après le début d’un débrayage sans précédent des résidents, aucune piste de réflexion n’est donc ouverte autour d’une revendication que les concernés qualifient de non négociable. Les menaces de sanctions pédagogiques ne font pas reculer les résidents qui se disent prêts à tout, même à l’année blanche. Ce week-end, le Camra, qui les représente, tiendra une réunion nationale. L’objectif : déterminer les suites à donner au mouvement mais la tendance est à la poursuite de la mobilisation.
    N. I.