Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

ALORS QUE LEUR VACCINATION DÉBUTERA AUJOURD’HUI

Actualités : ALORS QUE LEUR VACCINATION DÉBUTERA AUJOURD’HUI Les femmes enceintes préfèrent s’abstenir La campagne de vaccination contre la grippe A/H1N1 des femmes enceintes débutera aujourd’hui dans les différentes structures de santé publique et privée. 650 000 femmes enceintes sur un total de 850 000 sont concernées. Barkat risque-t-il de faire face à la même réticence que celle du personnel médical ? Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Alors que la première phase de la campagne de vaccination se poursuit sans grand enthousiasme, la deuxième qui concerne les femmes enceintes débutera aujourd’hui. Elles sont près de 650 000 femmes enceintes sur un total de 850 000, selon les estimations du ministère de la Santé, à être concernées par cette opération. Selon le Pr Mesbah, directeur de la prévention au ministère de la Santé, le système immunitaire de la femme enceinte est très vulnérable et elle est de de ce fait beaucoup plus exposée au risque d’attraper la grippe A, ce qui fait qu’elle est souvent confrontée à des complications mortelles. Selon ce dernier, la vaccination est fortement recommandée aux femmes enceintes au-delà de 20 semaines de grossesse et aux femmes enceintes de moins de 20 semaines mais souffrant de maladies chroniques (cardiaques, respiratoires, métaboliques, l’immunodéficience et l’immunodépression par suite d’une maladie sous-jacente ou d’un traitement). Pour les femmes enceintes de moins de 20 semaines et en bonne santé, il est également conseillé, selon le professeur, de se faire vacciner. Car, dira-t-il, l’infection par ce virus l'expose à deux risques : une difficulté respiratoire sévère et, dans certains cas, le décès. Les femmes enceintes accepteront- elles de se faire vacciner ? Pas sûr. Hier, lors de notre virée dans certaines maternités privées et dans le service de génécologie de l’hôpital Mustapha-Pacha d’Alger, nous avons remarqué la réticence du corps médical vis-à-vis de ce vaccin. A la maternité de la clinique El Qods, à Hydra, les femmes ayant déjà accouché refusent de se faire vacciner. «Je n’ai pas confiance en ce vaccin. » Telle est la réponse donnée par toutes les femmes hospitalisées dans cette clinique. «Je préfère éviter ce vaccin en raison de toute la polémique qui a eu autour avant son autorisation. J’ai fini par douter de son innocuité, même si l’on finit par le certifier», a précisé une jeune femme qui tenait son nourrisson de deux jours dans ses bras. «Je ne compte pas me faire vacciner, je n’ai aucune garantie quant à son innocuité. Donc je préfère m’abstenir», dira une autre femme qui vient d’accoucher. Au service de génécologie de l’hôpital Mustapha, c’est la même crainte. «Avec toutes les rumeurs qui circulent, notamment celle de la mort de souris cobayes, je ne compte pas me faire vacciner», a affirmé une femme enceinte venue pour une consultation. Sa voisine, quant à elle, dira que «c’est mon médecin qui m’a déconseillé de me faire vacciner et puis même s’il me le conseille, je ne me l’injecterais». Aucune des femmes enceintes auxquelles nous avons demandé si elles compte se faire vacciner ne veut tenter l’aventure. De son côté, le chef de ce service qui a expliqué que l’idéal pour la femme enceinte est de renforcer son immunité, nous «que jusqu’au jour d’aujourd’hui, aucun virologue ni biologiste n’est intervenu pour nous expliquer c’est quoi ce vaccin et quelles sont ses complications, ni celles de la grippe porcine. Conseillera-t-il à ses patientes de se faire vacciner ? Selon ce professeur, tant qu’aucun incident lié à ce vaccin n’est enregistré, la vaccination est recommandée pour stimuler la réponse immunitaire, mais «la femme enceinte doit modifier son comportement et être plus stricte sur l’hygiène et surtout éviter les endroits publics ou de s’asseoir à côté d’une personne qui tousse ou atteinte de grippe». L’Algérie n’a pas importé un vaccin sans adjuvant, pourtant recommandé pour les femmes enceintes et les enfants. Parce qu’«on ne dispose pas de données suffisantes sur l’innocuité à terme des vaccins adjuvantés», selon certains experts. Précisons que cette pandémie a déjà causé la mort de 11 femmes enceintes parmi les 42 cas confirmés. Quels sont les lieux de vaccination ? Les femmes enceintes désirant se faire vacciner doivent se rapprocher des PMI les plus proches de leur lieu de domicile. Les unités de santé de soins de base (polycliniques ou salles de soins) en l’absence des PMI ; les services hospitaliers pour les femmes enceintes hospitalisées qui ne présentent pas de contre-indication à la vaccination. Par ailleurs, les équipes mobiles des Services d’épidémiologie et de médecine préventive (SEMEP) territorialement compétents procéderont à la vaccination des femmes enceintes hospitalisées dans les structures de santé privées. S. A.

Les commentaires sont fermés.