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  • boutef

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  • « La stratégie du "nid de frelons »#Algerie



    Je sais que je vais rien vous apprendre mais je résume quand même la situation, pour d’éventuels lecteurs égarés.

    Pendant la Guerre froide, l’islam conservateur était l’allié des États-Unis. Il permettait à ces derniers de contenir l’expansion du communisme et l’influence soviétique dans le monde arabe.
    En Afghanistan La CIA s’appuya alors sur les groupes islamistes, utilisant l’islam radical pour unir les musulmans contre les Soviétiques.

    Ils ont ainsi maintenu entre 1994 et 1996 des relations avec les talibans, leur fournissant cette fois-ci un soutien politique par le biais de l’Arabie saoudite et du Pakistan.
    L’administration Clinton espérait secrètement pouvoir créer un front anti-iranien et anti-chiite pour restreindre l’influence de l’Iran dans la région. Al-Qaïda est né.
    L’Irak baathiste et laïc allait ainsi être balayé au nom de la lutte contre l’islamisme.
    La stratégie opère un nouveau virage avec Obama. Les États-Unis doivent intervenir pour défendre le Printemps arabe et les luttes menées contre les « dictateurs » (Lire les chefs d’État non adoubés par Washington).

    Ben Laden, maintenu en vie sous l’ère Bush, disparaît subitement, les islamistes, y compris les pires intégristes du Front al-Nosra, redeviennent subitement dans les médias de gentils étudiants en proie à la violence des dictatures qu’ils combattent.
    Cet argument servira à Obama pour armer des milices en Libye et déposer Kadhafi
    La Syrie a failli connaître le même sort. Les Occidentaux y ont sous-traité le conflit à leurs amis, les pays du Golfe et à l’Arabie saoudite en particulier, pensant que cela accélèrerait la chute du président Assad.

    Et c’est ainsi qu’ont été constitués aux portes de l’Europe des groupes islamistes... avec deux fois plus de combattants qu’il n’y en avait en Afghanistan.
    Après avoir armé l’État islamique en Syrie, les États-Unis voient aujourd’hui débouler les hordes barbares Djihadistes sur l’Irak. , c’est la stratégie du chaos, fait de désinformation systématique diffusée par des officines officielles. Des mesures de mainmise politique sur des peuples ayant perdu leurs initiatives civiques et leurs immunités.

    Parlons aussi de cet état islamique fantoche. (nième rejeton de l’oncle Sam).
    Un document de la NSA révèle que le calife Al-Baghdadi est un agent actif de l'Intelligence américaine, britannique et israélienne Le document de la NSA indique que le groupe a été créé par les Etats-Unis, l'intelligence britannique et israélienne Dans le cadre d'une stratégie nommée "The Hornet’s Nest", "le nid de frelon" pour attirer les militants islamistes du monde entier en Syrie.

    La stratégie du "Nid de Frelons" a été conçue pour créer la perception qu'un ennemi menace Israël près de ses frontières
    Le pauvre PUTINE est très vite écarté grâce à la dégringolade du prix du pétrole et du gaz d’ailleurs les tentions en Ukraine s’apaisent, encore une foie la stratégie américaine a opéré.

    Donc par relation Transitive.
    La Destruction de l’Algérie, serait accomplie de l'intérieur par l'exploitation de ses tensions internes religieuses et ethniques.

  • LE FROID

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  • Ôte ta main de là !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Hollande a téléphoné à Abdekka pour le féliciter après sa
    réélection et lui réaffirmer que la France est favorable à une
    accélération de la coopération…

    … médicale !

    Je ne suis pas un exemple de religiosité ! Loin de là ! J’assume même mon côté «anticlérical militant». Mais quand on assume, il faut tout assumer ! Assumer aussi, par exemple, ce côté paradoxalement mignon de l’Algérien qui se fout de l’imam à la première occasion, mais en même temps, qui ne peut passer devant un quignon de pain jeté au sol sans le ramasser, l’embrasser et le préserver dans un coin haut, loin des souillures. Nous sommes comme ça, élevés dans ce respect non pas d’une religion dogmatique, mais dans des fondamentaux humains. Il est des réflexes impossibles à censurer lorsqu’on a plus du demi-siècle au compteur de la vie. Si j’écoute la radio et que les programmes de musique rock sont interrompus par l’Adhan, je ne change pas de fréquences, comme tétanisé, j’attends la fin de l’appel à la prière pour ensuite me replonger dans Bruce Springsteen ! C’est ridicule, c’est infantile, personne ne peut m’obliger à mon âge à suivre ces rituels, je vous l’accorde, mais c’est comme ça ! Je m’y conforme parce que récipiendaire d’une éducation ancestrale que je perpétue, parfois à l’insu de mon plein gré. Pourquoi diable je vous raconte tout ça ? Parce qu’en ce moment précis, là, maintenant et dans les heures qui viennent, j’ai une pensée déjà émue, voire un pincement au cœur à l’évocation de la profanation à venir d’un objet que mes parents m’ont appris à respecter par-dessus tout, à sublimer. Bon ! Je dois bien l’avouer, moi, le mécréant, je n’ai pas suivi à la lettre les recommandations de mes Chibanis aujourd’hui sous terre. Mais en même temps, cet objet est là, dans mon intérieur. Il me suffit de le savoir ! Non pas que cela chamboule ma vie, ou que ça en conditionne son cours fondamentalement. Non ! Mais il est là ! Il m’est arrivé comme tout le monde de déménager souvent, surtout lors de la «décennie noire», j’ai dû alors, à chaque fois me séparer d’un tas de choses, par nécessité pratique, mais l’objet en question, je l’ai gardé toujours. Comme une sorte de talisman. Comme pour dire à mes parents, dans un dialogue entre le monde des vivants et celui des morts, «voyez ! Je ne suis pas le fils vertueux dont vous auriez peut-être rêvé, mais j’ai gardé l’objet précieusement, je l’ai mis à l’abri du temps et de ses vicissitudes, il m’est arrivé de le recoller, de le restaurer, et il est là». Puérile complainte d’un fils non encore résolue dans son rapport à Dieu ? D’un quinquagénaire encore indécis sur des interrogations d’ados ? Non ! Juste assumer cette part de contradiction délicieuse que nous portons pour beaucoup d’entre nous Algériennes et Algériens par rapport à cet objet sacré. Et si j’en «parle» aujourd’hui, si je partage tout cela ce jour, c’est que cet objet, du moins le même objet, similaire, le Saint Coran va subir un outrage dans quelques heures, à peine. Une main va se poser dessus et jurer ! Sacrilège ! Oui ! Profanation même à mes yeux d’enfant devenu adulte et aujourd’hui dans sa deuxième moitié de vie. Le Coran doit être préservé ! Le Livre Saint ne doit pas être ainsi livré aux «mains incertaines». Si ce n’est pas par religiosité, il faut le faire par respect à l’éducation que nous ont donnée, léguée nos parents. Ou juste par réflexe, comme on le ferait tous les jours avec le quignon de pain ramassé, embrassé, passé sur notre front et élevé au-dessus de la saleté des hommes. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • LA DEMOCRATIE EN ALGERIE

    Opposition : Le retour de bâton

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    le 25.04.14 | 10h00 4 réactions

    diaporama | © El Watan Weekend
     
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    Manifestants poussés dans les escaliers, militants incarcérés pendant plusieurs jours, étudiants traînés sur le sol et frappés à coup de bottes. Depuis une semaine, les forces de l’ordre ne prennent plus de gants. Leur cible : les contestataires.

    La manifestation de Barakat mercredi dernier, la marche pour le 34e anniversaire du Printemps berbère, l’arrestation de deux militants… Depuis une semaine, le pouvoir a durci ses réponses à la contestation. Le politologue Rachid Tlemçani estime : «La gestion violente des événements de Tizi Ouzou, Ghardaïa ainsi que l’arrestation des membres du mouvement Barakat et des autres ONG ont révélé l’étendue de la crise au sein de la classe des oligarques et des intouchables.» Pour Halim Feddal secrétaire général adjoint de l’Association nationale de lutte contre la corruption, «le clan Bouteflika est très fragile et familial, il s’est octroyé tous les pouvoirs. Ce clan hermétique et restreint a réussi à rassembler tout le monde contre lui. Il s’est fait beaucoup d’ennemis à cause de la gestion catastrophique du pays : la mauvaise gouvernance, la corruption généralisée et le climat d’impunité.» Et d’ajouter : «L’élection présidentielle est cruciale : c’est un moyen de confirmer sa pseudo-légitimité vis-à-vis de l’étranger. Il s’est finalement attribué une légitimité par la fraude.» Rachid Tlemçani poursuit : «C’est la première fois qu’une opposition ferme, ouverte et publique s’est constituée contre le clan présidentiel.

    Le pouvoir se recroqueville sur lui-même et actionne les vieux réflexes du système autoritaire.» Soufiane Djilali, président du parti Jil Jadid,  fait le même constat : «Le pouvoir a été remis en cause. Il perd pied, la fraude a eu raison du soutien populaire.» Kamel Benkoussa, ex-candidat à l’élection présidentielle, estime, quant à lui, que «le régime a peur de se faire dépasser par la propagation des revendications citoyennes sur le territoire national. Nous assistons à la naissance d’un réel éveil citoyen en Algérie. Le régime qui ne comprend pas le peuple algérien, retombe donc facilement dans ses vieux travers en faisant usage de la force».

    Réponse politique

    C’est aussi l’avis de Moussa Touati, arrivé dernier du scrutin. «Le pouvoir a quelque chose à se reprocher. La fraude est la raison pour laquelle l’Etat veut empêcher toute manifestation avec une telle violence», développe-t-il. Selon Soufiane Djillali, la répression était prévisible : «Face à une opinion publique qui s’éloigne et à une opposition de plus en plus en forte, le pouvoir panique. Après une utilisation abusive des moyens de l’Etat durant la campagne, le peuple n’a plus confiance. On assiste à la mise en place de la phase finale impliquant la force brutale. Quand on a moins de carottes dans le panier, on multiplie les coups de bâton». Halim Feddal rejoint cette analyse : «Un régime sans légitimité populaire n’a que la répression comme moyen de dialogue avec le peuple.»

    La jeunesse et internet sont perçus comme une menace pour le pouvoir, selon Kamel Benkoussa : «Le régime a peur de cette société civile ‘‘virtuelle’’, qui est aussi capable de se mobiliser dans la rue. D’ailleurs la vitesse de propagation de la vidéo de Tizi Ouzou sur les réseaux sociaux a provoqué une telle indignation et les autorités ont dû réagir.» La violence à Tizi Ouzou était pour lui un choix calculé du régime. «Le pouvoir a fait le choix, sciemment, de réprimer la manifestation pacifique à Tizi Ouzou. Il ne pouvait pas empêcher avec force les manifestations dans tout le pays vis-à-vis de l’opinion internationale. Il se serait mis à mal avec ces puissances qui ont soutenu cette élection. Ainsi, les événements de Tizi Ouzou apparaissent simplement comme des dépassements locaux», soutient Soufiane Djilali.

    Pourtant, «le message est destiné à tous les Algériens», dit-il. Même si l’appareil sécuritaire a atteint ses limites depuis bien longtemps, la répression a été terrible à l’égard de jeunes manifestants pacifiques, regrette Rachid Tlemçani, qui insiste : «La violence n’est pas la solution.» Kamel Benkoussa se montre pessimiste : «Les répressions à venir seront très certainement l’élément déclencheur qui incitera les différentes formations politiques démocratiques à dépasser leur ego  et à se fédérer derrière la société civile et devenir, enfin, une réelle force d’opposition.» «La jonction entre le mouvement social d’une part et la récente contestation électorale politicienne d’autre part est en train de façonner une nouvelle dynamique conflictuelle. Il est de l’intérêt du clan dominant de prendre en considération cette nouvelle réalité, prévient aussi Rachid Tlemçani. L’Algérie de Bouteflika 4 est différente des précédentes. Elle est bien décidée à crever l’abcès. Le grand dérapage qui guette le pays deviendrait plus problématique que la crise sécuritaire des années 1990. La nouvelle conflictualité en perspective serait préjudiciable pour tous les Algériens, y compris ceux qui ont expatrié des capitaux à l’étranger au détriment de l’investissement national productif. Veut-on mettre le feu aux poudres ?»



     

    Tayeb Belaïz : «Des actes isolés»



    Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, a affirmé hier que les «dépassements» émanant d’agents de police le 20 avril dernier à Tizi Ouzou relevaient de comportements «exceptionnels» et d’«actes isolés». «Les corps de sécurité sont tenus par le respect rigoureux des lois de la République dans toutes leurs interventions», a précisé le ministre lors d’une conférence de presse qu’il a animée à l’issue d’une visite de travail et d’inspection à la direction des unités républicaines d’El Hamiz. Pour le ministre de l’Intérieur, «les corps de sécurité ont fait montre d’un haut degré de professionnalisme dans le traitement des émeutes, manifestations et marches dans certaines wilayas». «Le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, a ordonné qu’une enquête soit ouverte à ce sujet et je pense que les personnes impliquées dans les dépassements ont été suspendues de leurs fonctions par mesure préventive», a indiqué Tayeb Belaïz.Selon lui «l’enquête suit son cours» et si des «preuves corroborent les faits signalés, ces personnes seront déférées devant la justice comme tous les citoyens». «L’Etat a accompli son devoir et les services de sécurité sont tenus par le respect de la loi. L’agent de police est le premier à qui incombe le respect de la loi et la préservation de la dignité des citoyens», a-t-il martelé. «A défaut de plainte, des sanctions administratives seront imposées aux personnes impliquées», a ajouté le ministre. Le DGSN a instruit, lundi, les autorités compétentes d’ouvrir une enquête urgente sur le contenu d’une vidéo montrant des agissements de policiers contraires à l’éthique professionnelle dans la wilaya de Tizi Ouzou.

    A Ghardaïa, un responsable mozabite sous contrôle judiciaire



    Il fait pourtant partie des «modérés», selon des observateurs des violences à Ghardaïa. Khodir Babbaz est membre du FFS et de la cellule de coordination et de suivi, qui observe les poussées de violence dans la ville. Cet habitant mozabite a également des responsabilités au sein de l’association locale des commerçants. Mardi, alors qu’il se rend au commissariat pour aider un habitant du quartier de Melika, il est arrêté par la police et incarcéré. «Je suis allé au commissariat n°1 pour demander les raisons de l’agression sur cet homme de Melika. Les policiers m’ont insulté et frappé et j’ai été arrêté», raconte-t-il.

    Les forces de l’ordre l’accusent d’avoir agressé et frappé des agents. Lui soutient que c’est tout le contraire : «Une fois à l’hôpital, un policier m’a dit : ‘Maudit soit l’Etat qui vous donne votre liberté, si j’avais le pouvoir je boirais ton sang.’ Le deuxième policier, un inspecteur, a poursuivi : ‘Celui pour qui tu as voté ne pourra rien pour toi’.» Après la visite médicale, Khodir Babbaz est ramené au commissariat où il passe la nuit de mardi à mercredi en garde à vue avant d’être présenté devant le procureur. Il est relâché mais placé sous contrôle judiciaire.

    Sur place, on ne comprend pas ce qui s’est passé. «Khodir Babbaz est un représentant mozabite correct qui n’a jamais appelé à la violence, contrairement à certains. Si lui est attaqué par les forces de l’ordre, ce sont tous ceux qui résistent à l’appel à la violence qui vont être fragilisés», commente un observateur. «Je n’accuse pas tous les officiers, mais il y a des policiers qui veulent que la situation s’empire. Je pense qu’ils ont pour but de l’aggraver», témoigne Khodir Babbaz qui met directement en cause le chef de la sûreté et cinq de ses hommes. Ces nouveaux événements accentuent le sentiment de manipulation de certains notables mozabites. «Cela fait 4 mois que la population demande une commission d’enquête et il n’y a rien. Tandis que des policiers ont eu des promotions après des bavures», déplore-t-il.

     

    Leïla Beratto

  • Abstention

     

     

     

     

    Par : Mustapha Hammouche

    “C’est nous qui avons besoin de Bouteflika.” Sellal a sans doute raison de le reconnaître, si l’on convient de ce que recoupe le “nous” au nom duquel il s’exprime. Des forces capables, grâce à une fraude portée à un niveau industriel et en dépit d’un niveau d’abstention bien supérieur à celui établi par les chiffres officiels, d’imposer sa réélection ont, en effet, encore besoin de lui.
    Au bénéfice du doute, l’on peut considérer qu’une bonne partie du quart de cette minorité qui s’est déplacée au bureau de vote s’est effectivement prononcée pour Bouteflika.
    La fraude, en revanche, empêche de mesurer la part de mobilisation pour Benflis qui, parmi les lièvres, semblait faire illusion. En gros, la situation, en termes de sociologie politique, est telle que l’Algérie ne s’exprime plus que par la voix de la minorité bénéficiaire et gardienne du système rentier.
    En quinze ans, ce système, stérile en matière de développement et maffieux dans ses pratiques, a sociologiquement transformé l’Algérie. Et s’il ne l’a pas fait plus tôt, c’est peut-être parce qu’il n’en avait pas les moyens ; son fonctionnement suppose, en effet, des ressources financières assurées autrement que par l’investissement productif et le travail, de telle sorte que le pouvoir puisse arbitrairement en orienter l’emploi.
    Le recrutement politique du système s’opère ces catégories de fonctions élevées porteuses de privilèges, “ouvrant droit” aux passe-droits ou propices à la corruption ; il fonctionne aussi dans les sphères d’activité dispensées de contribution fiscale, comme le trabendo, le commerce informel et le travail au noir, dans les secteurs qui prospèrent aux dépens des marchés publics, notamment ceux qui se déclinent en contrats de gré à gré, et dans les commerces basés sur la valorisation du patrimoine public privatisable, comme le foncier et l’immobilier. Il procède aussi par fidélisation de catégories bénéficiant de diverses dispositions de financement à perte de projets prétendument créateurs d’emplois. De même, il agit à travers le filon du “relogement” et du “logement social”, tonneau des Danaïdes où se relaient des familles en attente du toit providentiel. Ce recrutement use aussi de la permissivité de l’autorité publique vis-à-vis des petits trafics en tous genres et de l’abandon de l’espace public à la loi du plus fort, selon le principe du “tag aala men tag” qui, tacitement, fait loi et que le pouvoir lui-même applique à l’encontre de ses opposants et de ses détracteurs.
    Si le conservatisme de la minorité active, affairiste ou parasitaire, s’explique par ce clientélisme, passablement “démocratisé”, la démission silencieuse de la majorité s’explique, elle, par la peur. Au commencement, il y a eu le terrorisme islamiste. Usant dès le début de méthodes d’intimidation, avant de recourir à l’assassinat, l’islamiste a mené une guerre d’éradication de l’individu libre. À terme, l’Algérien ne conçoit plus sa citoyenneté comme expression de sa liberté : il n’y a de salut que dans la position collective, uniforme. Le pouvoir a reconduit, à des fins de domination, cette peur d’avoir une opinion qui ne soit pas celle du plus fort. Opinion que, quand nous l’avons, nous taisons, en nous réfugiant dans le silence. Dans l’abstention.
    Ainsi, un clan, parce qu’il détient les moyens de sévir, peut abuser d’un pays et tenir en respect tout un peuple.

     

    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • tom

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  • Un non-événement pour les Sétifiens

     

     
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    le 27.03.14 | 10h00 Réagissez

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    Pour de nombreux citoyens approchés, les conditions climatiques n’y sont pour rien l Cette indifférence s’apparente à une bouderie ne disant pas son nom.

    Du côté de la capitale des Hauts-Plateaux, chef-lieu d’une wilaya disposant du deuxième corps électoral du pays de plus de 919 342 électeurs dont 409 513 électrices, la campagne électorale est le moins qu’on puisse dire un non-événement pour une population vaquant, comme à l’accoutumée, à ses tâches quotidiennes.
    Au troisième jour, la campagne de la présidentielle ne démarre toujours pas à Aïn Fouara, où le froid glacial revient au galop. Pour de nombreux citoyens approchés, les conditions climatiques n’y sont pour rien, cette indifférence s’apparente à une bouderie ne disant pas son nom.  A travers les différentes rues et ruelles sillonnées, rien n’indique que nous sommes à quelques encablures d’une importante échéance électorale. Même les effigies des candidats se font rares.

    Tout comme les «soutiens» aux deux principaux candidats, à savoir Abdelaziz Bouteflika et Ali Benflis, qui ne désirent pas s’afficher publiquement. De nombreux militants de l’ex-parti unique optent pour la même démarche : «Pour ne pas être taxés de redresseurs ou de partisans du président-candidat, le jour nous sommes avec l’un, la nuit nous optons pour l’autre. Comme les choses ne sont toujours pas claires, nous attendons le moment propice pour nous démarquer», avouent sous le couvert de l’anonymat des FLNistes tenant la canne par le milieu. Le «froid» caractérise également les alentours des permanences de candidats zappés par le citoyen lambda. Celui-ci affiche clairement son insensibilité vis-à-vis de la chose «politique» et plus particulièrement du scrutin du 17 avril prochain : «Je ne vais pas déposer un bulletin qui ne vaut absolument rien.

    Sachant que nos voix sont facultatives pour nos gouvernants insensibles à notre quotidien de plus en plus difficile», dit Salim, un jeune accosté à la sortie de la grande poste. «Méprisé des années durant, on ne se rend compte de l’existence du petit peuple qu’à l’approche des échéances électorales durant lesquelles on lui promet monts et merveilles. Comme dit l’autre : ‘‘Fakou’’», peste un autre Sétifien. «Avec une vie impossible, sachant que mon pouvoir d’achat s’érode de jour en jour, la prochaine élection est le dernier de mes soucis. Qu’on le veuille ou non, Bouteflika ou Benflis, c’est kif-kif. Car ils ne sont ni plus ni moins que deux faces d’une seule et unique pièce de monnaie», tonne Mohamed, un maçon rencontré à la gare routière n’ayant de gare que le nom.  

    Sur place, des jeunes de Bougaâ et d’autres localités du nord de la wilaya lancent un message : «Pour mesurer notre désarroi avec le transport en commun, nous invitons les candidats qui n’ont jamais pris un bus à faire le trajet Sétif-Bougaa-Beni Ourtilane. On ne peut donner nos voix à des gens ne se souciant guère de notre misère», martèlent nos interlocuteurs qui attendent le doublement de la voie précitée. «Ne nous parlez surtout pas du vote, un acte réservé aux citoyens jouissant de tous leurs droits. Forcés d’aller dans un hôpital datant de 1939, ne pouvant de ce fait bénéficier d’une bonne prise en charge médicale, les malades d’une wilaya de plus de 1,6 million d’habitants, n’ont pas eu droit à un 2e CHU», soulignent non sans une certaine amertume de nombreux médecins.

    «Les candidats qui relèguent l’aspect historique au second plan vont-ils institutionnaliser le 8 Mai 1945 comme Journée nationale de la résistance ? Vont-ils en outre octroyer aux victimes de ces massacres le statut de martyr ?» s’interrogent des vieux qui attendent, à l’instar de tous les Algériens, une réponse claire des six candidats qui ne devront pas esquiver un sujet aussi sensible. «L’indifférence des gens est justifiée. Elle exprime ule ras-le-bol. Le Sétifien qui n’a pas vu, ces dernières années, la couleur d’un logement social n’a pas la tête aux urnes. Le blocage de nombreux autres projets importants accentue l’amertume des gens gavés par les promesses. La mise en veilleuse d’une région où 40 000 logements de différents segments ne sont toujours pas lancés ne laisse pas indifférents les électeurs», explique un
    universitaire. Bref, l’ambiance est morose à Sétif, où les gens approchés ne sont pas chauds à aller le jour J placer leur bulletin dans l’urne…
     

    Kamel Beniaiche
  • le 4 eme mandat

  • Monsieur 100%

     

     

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    A 7 heures, il est déjà dehors à donner son premier coup de téléphone pour dire qu'il arrive. Un coup d'œil à son portable, chargé à 100%, et il s'enfonce dans l'infernale circulation. A 8 heures, il est au bureau pour amorcer sa première réunion, à l'ordre du jour, la dynamique liée aux moyens disponibles. Il reçoit l'appel d'un collaborateur inquiet d'une déperdition d'énergie au niveau central, qu'il gère en quelques minutes. La batterie de son téléphone affiche 95%, il se sent en forme et enchaîne sur la rédaction d'un dossier concernant les problèmes d'approvisionnement. Après trois appels de son supérieur, il dirige une conférence audio avec ses deux assistants. Coup d'œil sur son téléphone : la charge est à 75%. Il est déjà midi, le temps d'appeler son ami et le déjeuner est vite avalé. La digestion lui donne un petit coup de barre, son téléphone aussi n'affiche plus que trois barres, soit environ 60%.

    Légère baisse de forme, il retourne au bureau et s'installe. Café, puis un appel de son cousin coincé pour un papier administratif l'oblige à donner quatre coups de téléphone. Résultat : plus que 45% sur sa batterie. Un autre café, quelques SMS de confirmation, une note rédigée et sa batterie est à 30%. Sa maîtresse l'appelle, ils parlent 30 minutes, elle lui coûte 10% de charge. Puis plus qu'une barre, soit environ 20%, une nouvelle réunion s'improvise, il est déjà 16 heures. Sa femme l'appelle, il la rassure, oui il l'aime, mais n'a plus que 10%. 17 heures, il sort du bureau en trombe et reprend sa voiture, sa batterie est à 5%. Il démarre et, à quelques centaines de mètres de chez lui, un appel, il ne répond pas, plus que 3%. Il stresse, il arrive devant chez lui, se gare. 2%. Il ferme sa voiture à distance et monte.1%. Il ouvre la porte, pose ses affaires, sa batterie est à zéro. Il branche son portable sur son chargeur
    et va dormir. L'Algérie est un pays épuisant.

     

    Chawki Amari
  • Le capitaine Hanoune

     

     
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    La situation aura eu quand même un grand avantage, ce grand déballage. Tout le monde parle, même si chacun ne dit rien de précis. Tous s'expriment, même si personne ne parle en réalité aux Algériens, exclus du module, les personnalités s'adressant aux institutions, pouvoirs, clans, forces et appareils par des messages cryptés qui font office de positions. C'est dans cette atmosphère de marins d'eau douce qui parlent de mer sans se mouiller qu'un matin où il faisait beau, le capitaine Hanoune a pris sa voiture et est partie voir le général Gaïd Salah. On ne sait pas vraiment ce qu'elle lui a dit, mais officiellement, elle est partie lui expliquer que l'Algérie va mal et qu'il faut faire très attention à la main étrangère, au cholestérol et aux carrefours. On ne sait pas vraiment ce que le général a répondu au capitaine, mais officiellement, il a pris en compte ses doléances sur les questions de fond, cantine, transport et primes de rendement.

    En réalité, ni le capitaine ni le général n'auront apporté d'éclaircissement sur la bouillonnante actualité politique, à cause probablement du devoir de réserve des officiers. Mais le capitaine Hanoune, une armée à elle seule, présidente du même parti depuis une génération, aura résumé par son attitude toute la situation. Elle n'est d'accord sur rien mais soutient tout, ne dit rien mais interpelle tout le monde, s'en prend aux importateurs mais défend la politique de Bouteflika qui encourage l'importation totale. Tout en parlant d'alternance et de jeunesse, elle ne voit aucun problème à ce que l'actuel Président se représente. Enfin, elle a milité toute sa vie pour un pouvoir civil mais a fini chez un général. Sauf que le capitaine Hanoune aura réussi à représenter tous les Algérien(ne) s dans leur confusion et leurs contradictions. Tous des capitaines Hanoune et l'Algérie est donc bien une république militaire à caractère schizophrénique.

    Chawki Amari
  • c'est une mise en scène :la politique ds armée des fakakirs

    INTERVENTION DE L’ARMÉE EN POLITIQUE
    La faiblesse de la classe politique mise en cause

     

    La classe politique est «faible» en Algérie. Une faiblesse qui, selon des politologues, laisse libre voie à l’institution militaire pour intervenir.
    Rym Nasri - Alger (Le Soir)
    L’institution militaire va-t-elle intervenir dans les prochaines élections présidentielles ? Le Dr Ahmed Adimi, enseignant en sciences politiques et colonel à la retraite est affirmatif et n’exclut pas l’intervention de l’Armée.
    «Si le président sortant se porte candidat, il sera automatiquement élu car l’administration va œuvrer pour son élection. Dans le cas où il ne se présente pas, le candidat du cercle présidentiel ne passera pas aussi facilement», a-t-il indiqué hier, lors d’une conférence débat sur les élections présidentielles, organisée par le Front du changement à Alger.
    Affirmant que l’institution militaire n’a aucun rôle sur la scène politique depuis 2004, il assure que le problème ne réside pas en l’intervention de l’Armée dans la vie politique mais plutôt en la «faiblesse» de la classe politique. S’agissant de la Constitution, le Dr Ahmed Adimi dira que celle adoptée du temps du président Zeroual, limitant le nombre mandats, était le «meilleur» modèle.
    Qualifiant la classe politique de «faible», le politologue Ahmed Choutri affirme pour sa part, que le système en Algérie «hésite et ne veut pas d’une vraie démocratie et d’une vraie opposition». Selon lui, tous les partis politiques se sont disloqués y compris le FLN.
    «Qui les a disloqués ? Est-ce l’Armée ou les politiques ?» s’interroge-t-il. Une question qui est restée sans réponse… Intervenant lors de cette rencontre, le président du Front du changement, Abdelmadjid Menasra, a évoqué la rencontre d’un «camarade» avec le chef d’Etat-major, faisant allusion à la secrétaire générale du Parti des travailleurs. Une action qui démontre, selon lui, toute la «faiblesse» politique en Algérie. Quant aux «garanties» données à ce parti politique sur le fait que l’Armée n’interviendra pas lors du prochain rendez-vous présidentiel, Menasra doute de leur crédibilité.
    «L’Armée n’interviendra pas dans les prochaines élections, cela signifie qu’elle ne sera pas contre un 4e mandat mais dans le cas où le président sortant ne se porte pas candidat, c’est l’Armée qui s’occupera du choix du candidat», exlique-t-il.
    A une question relative au démantèlement des services de renseignements, le Dr Adimi précise qu’il s’agit d’une restructuration du service. «Il n’y a point de démantèlement mais plutôt d’une restructuration qui s’inscrit dans le cadre de la professionnalisation de l’Armée nationale», dit-il.
    Toujours est-il, il n’a pas manqué de dénoncer la façon dont ce sujet a été abordé sur la place publique et surtout par une personne «non habilitée».
    Une restructuration dont le timing est, toutefois, «suspect» pour le président du Front de changement.
    R. N.

  • L’Observatoire des droits de l’Homme réagit à la recrudescence des enlèvements

     

    “Garantir la sécurité des citoyens est le devoir de l’État”

    Par : Kouceila Tighilt

    L’Observatoire des droits de l’Homme de la wilaya de Tizi Ouzou a réagi avant-hier, dans un communiqué rendu public, au climat d’insécurité qui prévaut dans la wilaya de Tizi Ouzou, une région qui enregistre une recrudescence inquiétante du nombre d’enlèvements et actes criminels. “L’ODH de Tizi Ouzou a appris avec consternation et surtout avec colère qu’un jeune âgé de 22 ans, K. Hocine, a été enlevé par un groupe armé, dimanche 9 février, dans la commune de Maâtkas. La wilaya de Tizi Ouzou enregistre son 77e kidnapping. Si Hocine a été libéré par ses ravisseurs, ce qui, malheureusement, n’a pas été le cas d’Amirouche Mebarek, un commerçant de 38 ans d’Ath Zmenzer, retrouvé mort mercredi 29 janvier, six jours après son enlèvement”, écrit l’Observatoire des droits de l’Homme, qui rappelle, au passage, le cas de Z. L., un chauffeur de taxi, retrouvé assassiné à Boghni mardi 4 février. Un acte criminel qui vient rallonger le nombre d’agressions et d’attaques à main armée dans la région, ajoute l’ODH, estimant que “la sécurité est un droit élémentaire consacré par les textes internationaux ratifiés par l’Algérie. Garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens est le devoir de l’État, comme le stipule l’article 24 de la Constitution algérienne. L’État est responsable de la sécurité des personnes et des biens. Il assure la protection de tout citoyen à l’étranger”. Avec ce 77e enlèvement, il apparaît que l’État algérien, ajoute l’Observatoire des droits de l’Homme, “a failli dans la protection de ses citoyens, engendrant un climat d’insécurité qui ne peut rester sans conséquence. Inquiet de cette situation, l’ODH de Tizi Ouzou dénonce avec vigueur le mutisme et le laxisme des autorités tout en les appelant à assumer leurs responsabilités, en garantissant la protection des citoyens et à mettre un terme aux enlèvements et à l’insécurité”.

  • Prédation et pouvoir

    Par : Mustapha Hammouche

    L’ancien ministre de la Justice a révélé, sans susciter de démenti, que Saâdani l’a appelé, le jour même de son intronisation, le 29 août dernier, en tant que secrétaire général du FLN pour lui demander “amicalement” d’extirper le nom de Chakib Khelil de l’affaire Sonatrach 2.
    D’autres “personnalités”, ayant été citées dans des affaires de malversations, ont vu récemment leurs noms retirés du dossier qui les impliquait. Sur presque tous les procès traitant, ces dernières années, de crimes économiques, planaient ainsi des noms de “personnalités” ayant délégué à des lampistes la peine de payer pour eux. Il n’y a pas que l’affaire Khalifa qui ait laissé l’impression d’un procès pour menu fretin. La vox populi n’est d’ailleurs pas dupe de cette pratique et ne fait plus mystère de ses bénéficiaires dans ses discussions.
    L’impunité a permis à des torrents de transferts plus ou moins douteux de faire prospérer une puissante caste composée de fortunes dont l’ampleur et l’origine constituent, pour l’opinion générale, un secret de Polichinelle. Mais il n’y a pas que la position de pouvoir qui autorise ce genre d’enrichissements illicites, rapides et démesurés. Des ordonnateurs peuvent, forts de leurs prérogatives, engraisser des proches qui servent de prête-noms à leurs propres combines ou des relations qu’ils utilisent ensuite comme sponsors de campagne. Le gré à gré est la formule toute indiquée pour perpétrer cette espèce de procédé du “tiers payant” au bénéfice d’un “entreprenariat choisi”.
    Parallèlement, l’enrichissement “spontané” a été banalisé, et il est devenu, peu à peu, socialement amoral de s’interroger sur l’origine des richesses privées. Dans un pernicieux processus de “démocratisation” progressive de la débrouille, de l’activité économique et du commerce parallèles, du viol de la réglementation, la question du procédé d’enrichissement ne se pose plus. Dans une telle culture peuvent alors s’engouffrer les “réussites” les plus coupables.
    Il semble que ces fortunes providentielles aient acquis un niveau de puissance et de structuration politique les poussant à ambitionner le monopole du pouvoir politique. Les premiers signes de ce mariage pouvoir-argent se révèlent dans le rôle devenu décisif des finances dans les campagnes électorales. Mais la preuve la plus éclatante fut celle délivrée par les élections sénatoriales de décembre 2009 : les voix des “grands électeurs” furent tarifiées. À cette occasion, le RND, par la voix de Miloud Chorfi, et le FLN, par la voix de Bouhadja, reconnurent indirectement la commercialisation des sièges de sénateurs en déclarant que “la vente des voix est un acte de corruption” que l’un et l’autre condamnaient.
    Le même Bouhadja et ses compagnons se retrouvent, aujourd’hui, dépassés par ce que des responsables du parti appellent eux-mêmes le  “clan des milliardaires”. Inutile de lister la composante de ce clan ou de rappeler la rapidité suspecte de l’enrichissement de la plupart de ses membres et la fulgurance de leur essor politique !
    Le fléau du détournement et de la corruption est une permanence du système algérien. Sa première “constante”. Ses effets sont tels qu’aujourd’hui, l’argent mal acquis conteste leur influence aux pouvoirs institutionnels traditionnels et se pose en prétendant au monopole du pouvoir.

  • Les honteuses dérives d’une certaine presse « la plus libre du monde arabe » pour servir son Maître !

     

     

    jeune-IndépendantAlgérie : après la guerre des clans, la dangereuse dérive médiatique

    Par   | février 4, 2014 9:48
    http://www.algerie-focus.com/
     

    Comme attendu, les déclarations d’Amar Saïdani, le secrétaire général du FLN, à propos du Général Toufik, le patron du DRS, les services de renseignements algériens, ont donné lieu à une véritable guerre de clans qui déchirent la scène politique algérienne à travers toutes ses composantes.

    Une guerre qui a pris aussi une dimension médiatique alarmante où les divers médias se lancent dans des diatribes violentes selon leur positionnement idéologique, et financier surtout, vis-à-vis de tel ou tel clan. Les médias proches du patron du DRS n’ont, donc, pas tardé à réagir pour descendre en flammes Amar Saïdani qui a lancé de graves accusations à l’encontre du général Toufik. Et pour défendre leur «poulain», certain média n’ont pas hésité à outrepasser toutes les limites de la déontologie et de l’éthique. Il en est ainsi du Jeune Indépendant, un quotidien national dont l’existence remonte à 1990, qui s’est rendu coupable, mardi matin, d’une grave dérive médiatique en mettant à sa Une un titre choquant, insultant et pour le moins que l’on puisse dire «honteux».

    «Quand un Homo provoque un Homme» ! La voila donc la Une de ce quotidien algérien qui confond l’insulte, l’invective avec la critique journalistique. Amar Saïdani est donc qualifié publiquement de «homosexuel» comme si son orientation sexuelle expliquait réellement ses prises de position ou la virulence de ses déclarations. Faut-il déduire que toute personne qui s’attaque au général Toufik est par conséquent «homosexuel», à savoir un homme qui manque de virilité, d’honneur et de dignité ?  C’est le message que veut nous délivrer ce quotidien national qui bénéficie de la manne publicitaire publique, et donc de l’argent du contribuable algérien ? Pourquoi mêler la sexualité, les mœurs au débat politique même si celui-ci s’apparaît violent et électrique ? Toutes ces questions, le ministère de la communication, si prompt à donner des leçons de morales à la presse notamment les sites d’information qui ne sont toujours pas reconnus légalement en Algérie, devrait se les poser sérieusement pour expliquer au citoyen algérien comment une telle dérive médiatique peut se produire sans que cela ne soulève pas l’indignation des autorités publiques.

    Aujourd’hui, il est devenu clair que l’Algérie, à la veille d’une élection présidentielle capitale pour son avenir, s’éloigne du bon sens, de la droiture et de l’intégrité morale, pour s’enfoncer dans les polémiques haineuses et dérives immorales. Notre pays n’a vraiment pas besoin de cela…

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  • Plainte du DRS contre Amar Saâdani


    Le DRS (Département du renseignement et de la sécurité) a décidé de porter plainte contre le SG du FLN, M. Amar Saâdani. Cette plainte fait suite aux accusations portées par Amar Saâdani contre ce service de sécurité, indiquent des sources sûres.

  • L’invention du vide politique

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Quatre-vingt-cinq personnes ont retiré les formulaires de candidatures à l’élection présidentielle. La procédure prend des allures de passe-temps, et d’ici la date limite de dépôt de dossier, le 4 mars, ils seront probablement bien plus nombreux à avoir tenté la candidature.
    Dix-huit postulants seulement représentent des partis politiques. Pourtant, quelque quarante-cinq partis ont participé aux législatives de 2012. Et depuis, on en a créé d’autres ! Un vide politique plein de partis politiques !
    L’expérience du multipartisme algérien avait ainsi débuté : avec une myriade de formations, plus ou moins représentatives. Mais les premières élections avaient amorcé un début de décantation. Et malgré le raz-de-marée islamiste et le parti-pris du pouvoir pour un FLN sous perfusion, un début de paysage politique commençait à s’estomper. Après la dissolution du HCE, en janvier 1994, fut institué un Conseil national de transition qui ressuscita toutes les coquilles vides exclues de la vie publique par la réalité du terrain et qui recycla une partie de la “société civile” maison. On était loin de la consistance intellectuelle et politique du Conseil consultatif national créé par Boudiaf ­— et dissous avec le HCE — et qui comptait, parmi ses membres, des El-Hadi Flici, Malika Greffou, Mostéfa Lacheraf, Hafid Senhadri, Abdelhamid Benhadouga…
    Durant ses trois années d’existence, le CNT fut présidé par Abdelkader Bensalah. Déjà ! C’est au cours de cette “transition” qu’on fabriqua le RND qui allait rafler la majorité aux législatives de 1997, au prix d’une fraude “historique”.
    Depuis, le pouvoir n’a cessé de se donner “sa” classe politique, globalement caractérisée par l’inconsistance conceptuelle et politique. L’impéritie devenue, depuis, un atout de carrière.
    On peut remettre des dizaines d’agréments, comme on le fait depuis deux ans, sans faire bouger les lignes. C’est la procédure d’agrément qui bouge en fonction de lignes intouchables. On observe ainsi qu’à la veille d’une échéance décisive, l’activité des dizaines de partis nouvellement agréés consiste à se réunir par demi-douzaines pour appeler à un quatrième mandat. Disparaissant ensuite pour attendre d’éventuels dividendes de leur soutien.
    Puisque l’arbitraire et la fraude font qu’il n’y a pas de compétition dans la vie politique, il n’y a pas, non plus, de logique qui présiderait la formation psychologique de l’ambition politique individuelle. Dans un contexte globalement médiocre, aucun “politicien” ne peut contester à l’autre le droit à ses prétentions politiques. Et comme il n’y a plus de repères vivants pour relativiser ses aptitudes, et donc ses chances, et pour peut-être tempérer ses ardeurs, chacun peut croire à ses chances de cooptation.
    Sous le régime actuel, les choses ont empiré : puisqu’il suffit de glorifier la vision unique et incomparable du Président, nul besoin d’en avoir soi-même. Il s’agit d’être assez brillant pour déceler la clairvoyance présidentielle ou accepter de la braver et de… disparaître. Même l’abstention en a perdu son sens : la politique de la chaise vide est sans effet dans un contexte où celle occupée est vide de sens.
    Là est l’exploit national : avoir réussi à inventer le vide politique. Que la scène soit peuplée ou non. Le résultat en est un pouvoir inamovible et une vie politique qui tourne à vide.

  • Boutef dans le Top 10 des dirigeants les plus accros au pouvoir

    Selon un classement établi par le site Slate Afrique

     

     

    Par : Rubrique Radar

    Voici un classement de ces chefs d’État africains qui ne lâchent pas le “koursi”. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de Guinée Bissau, ancien militaire de 71 ans au pouvoir depuis 34 ans. José Eduardo Dos Santos, 34 ans de règne à la tête de l’Angola, compte se présenter en 2017. Paul Biya, 80 ans, s’accroche au pouvoir au Cameroun depuis 32 ans. Yoweri Museveni, 69 ans, aligne 28 ans de pouvoir en Ouganda. Robert Mugabe, 89 ans et 26 ans au pouvoir au Zimbabwe. Idriss Déby Itno, 62 ans, 23 ans de pouvoir au Tchad. Blaise Compaoré, comme beaucoup d’autres, a pris les rênes du pouvoir au Burkina après un coup d’État en 1987 pour ne plus le lâcher. Bloqué par sa Constitution de 1991 et sa limitation de mandats, il cherche un moyen de résoudre ce casse-tête avant la présidentielle de 2015. Omar al-Béchir, 70 ans et 20 ans de dictature au Soudan où sa réussite aura été de diviser son pays en deux. Issayas Afeworki, 67 ans et 20 ans au pouvoir en Érythrée dont il a été l’artisan de l’indépendance en mai 1993, arrachée à l’Éthiopie. Bouteflika, qui devrait briguer un 4e mandat, alors que sa santé s’effrite, est dans ce Top 10.