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Ils recourent dès aujourd’hui à des sit-in plus expressifs

 

 

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Les spécialistes de la santé publique menacent de durcir le mouvement

De notre correspondant à Constantine 
Nasser Hannachi


Le  mouvement de protestation engagé  dans le secteur de la santé publique se poursuit et les pouvoirs publics sont toujours dans l’incapacité de décolérer les blouses blanches. Cette situation qui perdure depuis des semaines vient pénaliser la population locale qui recourt soit au privé comme à l’accoutumée sinon faire un élan drastique pour espérer un rendez-vous au niveau du centre hospitalier Benbadis, submergé. Bien que le gel partiel des activités dans les différentes polycliniques se soit installé, voire pris habitude, les responsables tardent à  coucher d’une décision ne serait-ce que «symptomatique» apte à calmer les esprits de la protesta. Ce flegme aura poussé le Syndicat des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) à hausser le ton hier en poussant un peu loin le bouchon des revendications. Ainsi, une assemblée générale s’est tenue  au niveau de l’EPSP Bachir Mentouri en présence des praticiens de cet établissement et de ceux de Ben M’hidi, tous deux appelés à assurer une large couverture dans le chef-lieu. Il a été  décidé à l’unanimité de booster les sit-in chaque mercredi à partir de 11 heures près de la direction de la santé et de la population de wilaya. «Ce sera la première étape à conforter», devait dire le coordinateur du mouvement le docteur Benkhalfa avant d’émettre une mise en garde à peine voilée concernant le service minimum garanti dans le service des urgences et la  prise en charge de la campagne de vaccination contre la grippe porcine. «Tous les EPSP à travers le territoire vont entamer incessamment des conclaves au terme desquels se décideront d’autres mesures de durcissement du débrayage, dont la prise en charge des urgences médicochirurgicales», a-t-il prévenu. Il est clair que le conseil national s’inspire des suggestions syndicales émanant des bureaux régionaux. Une chose est claire jusqu’à intervention de la tutelle : les médecins maintiennent la grève dans sa forme dès lors qu’elle n’a pas encore apporté l’effet escompté en raison du black out affiché par le ministère. «Le mouvement de protestation n’est malheureusement pas porté sur la table des négociations. Devant cet état de fait, la grève reste notre ultime recours», estime le syndicaliste. En ce qui concerne le taux de suivi relatif à l’arrêt  de travail, le SNPSSP avance un taux de suivi de 70% enregistré dans les structures de santé réparties à travers le territoire de la wilaya. En revanche, une légère avance est notée chez les praticiens de la  santé publique  (SNPSP). Ils enregistrent un taux d’adhésion avoisinant 80%, selon le coordonnateur du mouvement, indiquant qu’il est des structures qui n’ont pas observé de grève faute d’une communication. Pour cela, on évoque le CHU qui renferme quelques médecins non hospitalo-universitaires, mais qui ne se sont pas  encore manifestés. Quoi qu’il en soit, les deux syndicats mentionnés espèrent une intervention rapide et gardent un espoir en l’APN et le Sénat qui pourraient accélérer le processus dans les négociations. Mais, entre temps, la grève  perdure, quoique étouffée…

N. H.

 

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