Décès d’une femme enceinte de la grippe A
57 décès et 889 cas confirmés en Algérie
Trois nouveaux décès liés à la grippe A(H1N1), dont une femme enceinte, ont été enregistrés en Algérie, ce qui porte à 57 le nombre de cas mortels sur 889 cas confirmés, apprend-on, auprès du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, lors d’un briefing, tenu, hier, en son siège à Alger. Le précédent bilan s’élevait à 808 cas confirmés dont 54 décès. La femme enceinte de 24 semaines, (troisième trimestre de grossesse), âgée de 22 ans et originaire de Sig (Mascara), est décédée, mardi à Oran suite à des complications respiratoires. Selon M. Belkessam, chargé de communication auprès du département de Barkat, celle-ci n’a pas été vaccinée. Alors que les deux autres personnes décédées sont un homme de 28 ans originaire de Sétif et d’une femme de 42 ans de Blida. Les deux cas ont présenté des complications respiratoires aiguës. Des détails sur le bilan épidémiologique de la pandémie seront connus incessamment. La frange la plus ciblée par cette souche grippale concerne les femmes enceintes, dont 13 sont décédées sur les 46 ayant contracté la maladie et dont la situation a nécessité une hospitalisation.
Ce qui porte le taux de morbidité de cette frange à 24%, selon le chargé de communication, tout en rappelant, à cette occasion, que le risque de complications chez la femme enceinte est 4 à 5 fois plus élevé par rapport aux autres catégories de personnes, y compris les malades chroniques. «On se situe dans la moyenne. Dans certains cas, c’est les gens qui arrivent tardivement dans les structures sanitaires alors que d’autres croient ou croyaient encore qu’il s’agit juste d’une ‘‘grippette’’ et non pas d’une maladie grave, qui nécessite une consultation médicale», expliquera-t-il. Le ministère a, par ailleurs, fait savoir qu’en temps normal la prise en charge de la femme enceinte est insuffisante, d’où, a-t-il affirmé dans ce contexte, des dispositifs ont été mis en place et 1040 lits supplémentaire ont été placés dans les salles de réanimation, dans les services de maternité, dans les différentes structures de santé à l’échelle nationale. Il a été également question du devenir des flacons multi-doses du vaccin contre la grippe A(H1N1) utilisés, vu la faible affluence de la population aux centres de vaccination, ce qui nous amène à nous interroger sur le devenir d’un flacon ouvert en face de deux ou trois personnes qui on en bénéficié ? La réponse du ministère est claire : le vaccin contient un conservateur qui prévient contre tout risque de contamination bactérienne qui lui permet de rester stable et actif plus de douze heures (12h). Il a, dans ce sens, appelé à la vaccination de toute personne qui se présente même si elle ne figure pas dans les six phases, à savoir, entre autres, le personnel de santé, femmes enceintes, malades chroniques… Au sujet de la femme médecin décédée à Sétif, 30 heures après s’être fait vacciner contre la grippe pandémique, le ministère a rappelé que les responsables du secteur sont «impatients» de connaître les résultats de l’autopsie, laquelle est du ressort de la justice, précisant que «le ministère de la Santé n’a pas le droit d’interférer dans une enquête».