Education: Le spectre d'une année blanche par Moufida R., Le Quotidien d'Oran, 7 février 2010 Le Cnapest, l'un des principaux syndicats qui négocient avec la tutelle; suite à la grève de 21 jours, au mois de novembre dernier annonce, dans un communiqué qui nous est parvenu, le retour à la grève et ce, avant le 25 du mois en cours. Nouar Larbi, le coordinateur du Cnapest explique ce retour à la protestation et indique qu' «après une attente de près de deux mois de la date du transfert du régime indemnitaire à la commission ad hoc et après le retard enregistré pour la prise en charge effective des dossiers des oeuvres sociales, de la médecine du travail et devant la dégradation flagrante du pouvoir d'achat de l'éducateur, en général, et du Pest (professeur d'enseignement secondaire et technique) en particulier, le conseil national du Cnapest, tenu les 5 et 6 février en cours, réuni en session extraordinaire à Alger et en présence des représentants des 43 wilayas et suite au PV, aux assemblées générales ayant proposé le dégel de la grève d'une semaine reconductible en plus d'actions d'accompagnement et après délibération, il a été retenu le retour à la grève d'une semaine reconductible et ce, avant le 25 février, après que l'Unpef ait tenu son conseil national les 13 et 14 du mois en cours». Le responsable syndical ajoute qu'il a été convenu de recourir au «boycott des devoirs et compositions du deuxième trimestre, le gel des activités des professeurs responsables de matières et classes jusqu'au règlement du dossier financier par la tutelle». Le document précise qu'il «réitère sa revendication du départ à la retraire après 25 ans de service effectif et refuse toute remise en cause de la retraite anticipée et appelle «le ministère à appliquer le PV d'accord du 25 décembre 2008, notamment, dans l'exécution des dispositions relatives aux ingénieurs PTLT». Nouar Larbi lance «une mise en garde de la tutelle contre toute manoeuvre de remise en cause des revendications aux trois dossiers (régime indemnitaire, ouvres sociales et médecine du travail)». Tout en appelant à la vigilance et la mobilisation, le responsable syndical insiste sur «le maintien de la coordination avec l'Unpef». Contacté hier, Boudiba, le chargé de la communication a souligné le fait que «la base ne croit plus aux promesses du ministère qui continue à tergiverser dans la prise en charge effective des revendications des travailleurs de l'Education. Pratiquement, les trois dossiers sont prêts mais la tutelle refuse de libérer les rapports. On veut du concret. Nous avons fait preuve de bonne volonté mais nous attendons un retour». Le Cnapest, comme l'Unpef ont, tous deux, fait partie des trois commissions installées après la grève de 21 jours de novembre dernier devant plancher sur les trois dossiers suscités. D'autres syndicats ont, également, appelé, à l'exemple du Snapest, au débrayage durant le mois en cours. Il semble qu'aujourd'hui le secteur de l'Education est en face d'un véritable blocus qui fait planer, à nouveau, le spectre d'une année blanche.