Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Exclusif : Le PDG Meziane a tout avoué et l'enquête se resserre autour de Chakib Khelil

image

Selon des informations obtenues par nos journalistes de Radio Kalima, les cadres dirigeants de Sonatrach, y compris le PDG, Mohamed Meziane, ont tous chargé le ministre, son épouse, une américaine d’origine palestinienne et leur fils installé à Londres, lors de leurs auditions face aux officiers du DRS. Car c’est là que ça se passe. Cette opération contre la corruption n’est pas une opération émanant de la justice mais du DRS. Le département du garde des sceaux, Belaiz, proche de Bouteflika, ne sait plus quoi faire.

Il faut dire que Chakib Khelil et son entourage, assuré d’une totale impunité grace à la couverture présidentielle ne se gênait plus. Les frais de bouches (hôtels, voitures, thalasso, manucure entre paris, Genève et New York) de Chakib Khelil, Mohamed Meziane et Réda Hemche, le chef de cabinet ont dépensé la coquette somme de 8,3 millions de dollars en 2009.

Ils sont soupçonnés d’avoir des dizaines de millions de dollars ramassées grâce à des commissions et à des pots de vin. Les enquêteurs sont à la recherche des comptes en banques en Europe et aux Etats-Unis. Nos sources indiquent qu’en ce qui concerne le PDG de Sonatrach, les preuves sont établies. Il aurait lui-même craqué lors de son audition par les hommes du général Toufik le 31 décembre 2009. Sans l’intervention du ministre de la justice qui a plaidé son état de santé, il serait en prison avec ses collaborateurs et ses deux fils. Quant à Réda Hemche, l’ex chef de cabinet de Sonatrach, présenté par la quasi-totalité des prévenus comme le « cerveau » des affaires de corruption, il est installé à Lugano. Arrêté et inculpé en 1997 à Marseille pour trafic de voiture, l’homme est nommé conseiller auprès du PDG de Sonatrach en 2000 après le retour de Bouteflika aux affaires avant de devenir chef de cabinet. Il a la particularité d’être originaire, comme chakib Khelil et Ould Kaddour, l’ex patron de BRC, du petit patelin, H’naia, le village du père de Abdelaziz Bouteflika.

Bouteflika-Toufik: guerre ou arnaque?

Ne boudons pas notre plaisir. Pour une fois que les officiers du DRS utilisent l’argent des algériens pour traquer les corrompus et non pas les militants des droits de l’homme ou les journalistes, on ne va pas s’en plaindre, même si personne n’est dupe. Cela fait plus de dix ans que le pillage des richesses de l’Algérie se fait au grand jour sans que les hommes du général major Tewfik ne lèvent le petit doigt.  Au contraire ils avaient pour mission de protéger ce qu’ils considéraient comme la clientèle du régime et harcelaient dans le même temps ceux qui osaient les dénoncer. Du reste, même aujourd’hui, ils ne poursuivent que les corrompus du camp d’en face en continuant de protéger les leurs. La corruption en tant que telle, n’est pas et n’a jamais été un problème pour le DRS. Alors que se passe t il ? La guerre entre Bouteflika et le puissant patron du DRS, en poste depuis 20 ans, faut il le rapeller, est elle réelle? Ou les deux hommes se sont ils encore entendu, comme en 2004, pour redorer leur blason en s'attaquant à des symboles de la corruption? On le saura très vite.

Yahia Bounouar

Les commentaires sont fermés.