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Benbitour critique le système qui mène l’Algérie « vers une trappe de misère permanente »

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Joignant sa voix à un chœur insolite composé de proches du pouvoir qui, après des années de silence complaisant, se mettent, opportunèment et soudainement, à faire, avant terme, le bilan du mandat présidentiel qu'ils ont jusque là appuyé, Ahmed Benbitour dresse à son tour, au cours d’une conférence consacrée à « la problématique du développement en Algérie», un diagnostic sur la gestion économique et social du pays par le pouvoir en place. Le constat de l’ex-chef du gouvernement est sans appel et ses mots durs. Pour lui, «la politique économique menée actuellement hypothèque l’avenir du pays». Un pays qui «s’appauvrit» en dépit des excédents générés par les hydrocarbures, une ressource non renouvelable, et dans un contexte de fluctuation du marché international. Dénonçant «les insuffisances chroniques» en matière de gestion du patrimoine national, il estime que l’Algérie « se dirige vers une trappe de misère permanente». L’ancien chef de gouvernement a relève ainsi la forte tendance de pouvoir à «imposer une forte austérité à la population» ainsi que la thésaurisation de la richesse produite. Il a noté que « les surplus enregistrés, lors des dernières années, dans la balance commerciale, n’ont servi qu’à l’accumulation des réserves de monnaie, qui pourraient dépasser 110 milliards de dollars en 2010, alors qu’en revanche, la part du produit intérieur brut réservée aux familles algériennes se détériore d’année en année. » Selon lui «24% de la richesse créée dort et ne sert à rien», et cette thésaurisation n’est même pas mise au service du développement. C’est dire que « 53,3 milliards de dollars sont inexploités au lieu d’être utilisés dans des investissements qui pourraient améliorer les conditions de vie des citoyens, alors que dans le même temps, les autorités algériennes tentent d’attirer les investisseurs étrangers ». De plus a-t-il ajouté « les investissements étrangers en Algérie restent faibles, comparés aux sommes transférées vers l’étranger, ces investissements ont été estimés entre 2005 et 2006 à 2,8 milliards de dollars, au moment où les bénéfices des compagnies pétrolières qui traitent avec Sonatrach ont atteint 10 milliards de dollars » Pour conclure, M. Benbitour propose de changer autant de système « qui a atteint ses limites» que les hommes, d’investir dans le secteur productif, de mieux considérer l’encadreme

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