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Algérie : “Tous les indicateurs sont au rouge”

C’est un véritable tableau noir de la situation politique et sociale du pays que le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, a brossé, hier, à la maison de la culture Taous-Amrouche de Béjaïa, où il a animé une conférence dans le cadre de la Journée mondiale de la justice sociale. Dès l’entame de son intervention, axée essentiellement sur le thème du jour, la justice sociale, le conférencier a soutenu qu’“aujourd’hui, tous les indicateurs du pays sont au rouge”, avant d’aborder les affaires de corruption qui rongent le pays dont celle dite “le scandale de Sonatrach”.
Pour M. Tabbou, il n’y a pas seulement de la corruption à Sonatrach, mais il y a une politique délibérée de liquider tout le pays. C’est dans cette optique que l’orateur soutient avec force que “Bouteflika est mal placé pour engager une lutte contre la corruption alors que lui-même avait des démêlés avec la Cour des comptes”.
En saluant le travail remarquable de la presse, le n°2 du FFS a, néanmoins, invité cette dernière à ne pas tomber dans les faux débats. Sans plus de précision. L’intervenant juge qu’actuellement, le pays fonctionne dans un système fermé et qu’il est impératif de marquer une halte pour faire un bilan avec le sens des responsabilités que cela suggère. “L’absence de démocratie induit l’absence de légitimité et de politique sociale”, clame-t-il en substance avant de lancer un appel aux forces politiques et sociales, vives et autonomes à militer en commun pour lever les obstacles, notamment la levée de l’état d’urgence, qui empêchent l’exercice de la liberté. “On ne gère pas un pays par la trique”, conclut-il sur ce chapitre de la lutte pour les libertés démocratiques.
Pour revenir au thème de la conférence qui est celui de la justice sociale, M. Tabbou souligne de prime abord que la revendication de la justice sociale “est un principe dans notre parti”, en affirmant que “le FFS a toujours placé les préoccupations de la population au cœur de son projet politique”. La situation sociale est, aux yeux du n°2 du FFS, très critique, voire alarmante, du fait de l’absence d’une politique sociale qui a engendré une aggravation de la pauvreté. Pour étayer sa déclaration, l’intervenant s’appuie sur le classement de l’Algérie à la 102e place sur les 177 pays classés par le Pnud en matière de développement humain. Pour mettre fin aux inégalités sociales, il faut qu’il y ait, estime-t-il, une politique économique et sociale qui passe au minimum par un soutien effectif de l’État aux prix des produits de base, de la gratuité des soins pour ceux qui n’ont pas de couverture sanitaire et d’un soutien au développement des entreprises publiques.

Source : Libertécarica10.jpg

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