LE P/APC DE OUAGUENOUNE EMPÊCHÉ DE SE RENDRE AUX PAYS-BAS
Le FFS dénonce une grave atteinte aux liberté
El Watan, 23 février 2010
La mesure obligeant les maires et leurs adjoints à demander une autorisation au ministère de l’Intérieur pour participer à des rencontres et séminaires à l’étranger est mise en application.
Le président de l’APC de Ouaguenoune (Tizi Ouzou), Ali Belkheir, est le premier à en subir les conséquences. S’apprêtant à se rendre à Rotterdam pour assister au 7e Forum de l’Alliance mondiale des villes contre la pauvreté prévu du 24 au 26 février en cours, l’élu FFS a été refoulé à l’aéroport d’Alger. C’est ce qu’a annoncé son parti dans un communiqué rendu public hier. « Cette interdiction de participer à une rencontre organisée sous l’égide des Nations unies atteste de la volonté du pouvoir d’empêcher toute ouverture politique, économique et culturelle du pays. Il confirme sa tendance archaïque de sous-développement politique et culturel », dénonce le FFS dans son document.
Le parti de Hocine Aït Ahmed estime que cette interdiction « est tout simplement une atteinte aux libertés ». « Dans un contexte mondial de crises multiples, de changement climatique, énergétique, alimentaire et de l’eau, au lieu d’encourager la formation de l’élite locale qui aura la responsabilité de mener des actions au niveau local pour faire face au défi de la pauvreté, le pouvoir continue de soumettre le pays aux interdits, à la violence et à l’opacité », souligne-t-on dans ce communiqué. Le FFS, ajoute la même source, « dénonce cette interdiction et prend à témoin les instances internationales sur cette gravissime et inqualifiable atteinte aux libertés ». Pour rappel, Ali Belkheir avait formulé, le 14 décembre 2009, une demande d’autorisation au wali de Tizi Ouzou. Une demande qui a été rejetée.
Par M. M.