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Deux commissaires sous mandat de dépôt

L’ancien chef de la police judiciaire de Tipaza, le commissaire Kalikha, et son adjoint ont été placés samedi sous mandat de dépôt par le juge d’instruction près le tribunal de Bab El Oued (Alger), dans le cadre de l’affaire Achour Abderrahmane, l’industriel par qui le scandale des 32 milliards de dinars détournés de la BNA a éclaté.



Le juge a placé l’ex-chef de la sûreté de wilaya de Tipaza, Zouai, en liberté provisoire, et l’ex-directeur de la clinique des Glycines, Sbih, sous contrôle judiciaire, alors que l’ancien commissaire de Koléa, Gherzouli, a eu un non-lieu. Les neuf autres policiers et officiers et les six commerçants convoqués par le parquet ont gardé le statut de témoins dans l’affaire. Le juge a inculpé les officiers de police pour, entre autres, « corruption et complicité à détournement de deniers publics », et laissé de ce fait l’instruction ouverte. En tout, 15 policiers et 6 commerçants ont été présentés au tribunal de Bab El Oued, près la cour d’Alger, samedi dernier, dans le cadre de cette affaire, au centre de laquelle se trouvent les quatre officiers de police inculpés. C’est à la suite d’une enquête menée par la police judiciaire d’Alger, sur les complicités ayant permis à Achour Abderrahmane, patron de National Plus, d’obtenir le document avec lequel il s’est défendu au Maroc contre son extradition vers l’Algérie. Il s’agit, en fait, du rapport de la brigade économique de Tipaza déclarant (en trois jours) l’enquête menée en 2004 sur les pratiques de Achour Abderrahmane infructueuse, alors que les mouvements des chèques de cavalerie, les crédits non garantis et le jeu de traites creuses et croisées se sont poursuivis jusqu’à novembre 2005. En détention provisoire depuis son extradition du Maroc en novembre 2006, après une bataille juridique de plusieurs mois, Achour Abderrahmane est soupçonné d’avoir détourné de la BNA quelque 32 milliards de dinars. Le pot aux roses a été découvert en octobre 2005, à la suite d’une lettre anonyme adressée aux plus hautes autorités du pays. Une plainte a été déposée par la BNA et l’instruction s’est soldée par l’inculpation de 32 personnes, dont les associés de Achour Abderrahmane, sa secrétaire et son épouse. Le juge a également inculpé les responsables des agences BNA de Bouzaréah, de Zighoud Youcef, de Cherchell, de Koléa, ainsi que l’ex-PDG de la BNA, son inspecteur général, le directeur régional et celui du réseau exploitation, deux commissaires aux comptes, deux experts-comptables, le directeur du service informatique pour, entre autres, association de malfaiteurs, dilapidation de deniers publics, faux en écriture bancaire, escroquerie et chèques sans provision. Parmi les mis en cause, 15 ont été mis sous mandat de dépôt, notamment les responsables des agences, alors que deux autres sont concernés par des mandats d’arrêt, dont un international, à l’encontre de l’ex-directeur de l’agence BNA de Bouzaréah, actuellement à Londres.



Par Salima Tlemçani

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