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Ils rejettent les accusations des pouvoirs publics : Les médecins grévistes campent sur leurs position



Ils rejettent les accusations des pouvoirs publics : Les médecins grévistes campent sur leurs positions

Le clash entre le ministère de la Santé et les syndicats autonomes se poursuit dans un climat délétère. La grève des médecins de la santé publique, qui dure depuis plus de deux mois, se heurte à l’intransigeance du ministère de tutelle et à la détermination des praticiens. Les deux parties se rejettent la balle, s’échangent des invectives et plongent le secteur dans une crise sans précédent. Profondément « blessés » par les propos tenus par le ministre de la Santé à leur encontre, les syndicats autonomes de la santé, en grève depuis plus de deux mois, ont tenu à répondre à ce qu’ils qualifient « d’insultes » à leur égard.


Dans une conférence de presse organisée hier à Alger, le responsable du Syndicat national des praticiens de santé publique (Snpsp), M. Lyès Merabet, et celui du Syndicat des praticiens spécialistes (Snpssp) ont souligné leur volonté de faire aboutir leurs revendications et de poursuivre le mouvement de grève. Les représentants syndicaux se sont montrés étonnés par le « changement de ton » du ministre de la Santé ainsi que « des contradictions » et ce qu’ils estiment être des « contrevérités » contenues dans les déclarations de M. BarLes représentants syndicaux disent ne pas comprendre la politique des pouvoirs publics qui semblent souffler le chaud et le froid.

« Au moment où nous avons choisi l’apaisement et la conciliation, et que nous étions rassurés après une entrevue avec un responsable de la Présidence, voilà qu’on jette de l’huile sur le feu avec des déclarations blessantes », a déclaré Mohamed Yousfi, président du Snpssp. Les syndicats de la santé publique perçoivent les propos du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, relayés par ceux du ministre de la Santé, Saïd Barkat, comme des tirs groupés en leur direction. « Qu’on nous dise ce qui se passe en haut en ce qui concerne notre dossier », lâche Dr Yousfi. Les syndicalistes s’étonnent par ailleurs du fait que le ministre de la Santé ait déclaré « illégale » la grève des blouses blanches. « Nous avons respecté la loi 90.02 en déposant notre préavis de grève. C’est le ministère de la Santé qui ne s’est jamais soucié de trouver une solution à nos problèmes et de désamorcer la crise », glisse Lyès Merabet, représentant du Snpsp. Et d’ajouter : « Le ministre parle d’une grève qui serait illégale alors que nous avons eu pas moins de 5 réunions de conciliation avec son département. Pourquoi nous recevoir si notre grève était illégale ? » Les syndicalistes rejettent également les accusations de « non-assistance à personne en danger », soulignant qu’ils ont appliqué le service minimum de façon unilatérale. « Depuis qu’il y a des grèves, les tutelles n’ont jamais songé à mettre en place des programme pour le service minimum. Le ministère n’applique pas la loi et ose nous demander des comptes », s’indigne le docteur Yousfi.

Et au représentant du syndicat des médecins généralistes de déclarer : « Nous faisons le service minimum des urgences médico-chirurgicales non pas pour les beaux yeux de Saïd Barkat mais pour les citoyens. » Les accusations de vouloir faire grève pour travailler dans les cliniques privées ont été les plus offensantes pour les syndicalistes de la santé publique. « Si le ministre a des comptes à régler avec d’autres personnels, c’est autre chose. Nous avons attiré l’attention de tous les ministres de la Santé, de Yahia Guidoum à Amar Tou, sur cette catastrophe qui tue le service public à petit feu, en vain », tient à préciser Dr Yousfi. Il poursuit : « Si le médecin n’était pas dans le besoin, il n’irait pas sacrifier ses week-ends et son temps libre pour opérer dans les cliniques privées. Il n’irait pas quémander de l’argent ailleurs. »

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