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BLED MIKI 2:: POURSUITE DE LA GRÈVE DES PRATICIENS DE SANTÉ PUBLIQUE La décision entre les mains des conseils nationaux des syndicats



Saïd Barkat vient de prendre des sanctions envers les praticiens de santé publique. Il les menace de radiation s’ils ne rejoignent pas leurs postes de travail. En attendant de réunir leurs conseils nationaux jeudi et vendredi prochains, les praticiens poursuivent leur grève. Et ils assurent qu’aucune décision de justice ordonnant l’arrêt de la grève ne leur a été notifiée.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les deux syndicats des praticiens et praticiens spécialistes de santé publique, qui affirment n’avoir jamais été destinataires d’une décision de justice ordonnant l’arrêt de la grève, poursuivent leur mouvement de protestation. Le SNPSP et le SNPSSP réuniront leurs conseils nationaux respectifs jeudi et vendredi prochains pour décider de la démarche à suivre quant à l’arrêt ou la poursuite de leur mouvement de protestation, suite aux mesures prises par le département de Barkat. Ce dernier a mis en place une batterie de sanctions pour obliger les praticiens à arrêter leur grève, en cours depuis plus de trois mois. En plus de retenues sur salaire pour l'ensemble des journées de grève et l'envoi de mises en demeure individuelles à l'ensemble des praticiens, grévistes qui risquent d’être radiés pour abandon de poste. Le département de la Santé a instruit les chefs des établissements hospitaliers et les directeurs des DSP de procéder, une fois la procédure de révocation engagée, au recrutement de praticiens médicaux, notamment ceux exerçant dans le cadre du préemploi. Barkat, qui affirme que la prise en charge des revendications des praticiens est en bonne voie, rappelle que son département a privilégié la voie du dialogue et de la concertation malgré une décision de justice ordonnant l’arrêt de la grève et la reprise du travail. «Les deux syndicats persistant dans leur attitude et allant jusqu'à refuser de participer à l'élaboration du régime indemnitaire au sein de la commission où siège l'ensemble des autres syndicats de la santé, nous sommes dans l’obligation de mettre à exécution toutes les mesures prévues par la réglementation régissant les relations de travail, et ce, pour que cesse la prise en otage des malades et de leurs parents», lit-on dans le communiqué du ministère. Ces déclarations ont suscité l’ire des praticiens. Ces derniers ont dénoncé, hier, lors d’une conférence de presse, ces mesures «répressives qui bafouent le droit de grève et menacent les libertés syndicales ». Selon le docteur Youcefi, représentant des praticiens spécialistes, «à travers ces mesures, les pouvoirs publics viennent de rédiger le constat de décès de la santé publique, établi par le Premier ministre et exécuté par le ministre de la Santé devant le silence du président de la République». Selon le docteur Merabet et son collègue Youcefi, le ministre de la Santé, au lieu de proposer des solutions concrètes à leurs revendications, a préféré réagir par la répression. Ces derniers regrettent cette manière de faire. «Nous ne sommes pas dans un Etat de droit», ont-ils déclaré. Ces derniers estiment que puisque les pouvoirs publics réagissent de la même manière à chaque fois qu’un syndicat décide d’une grève, ils n’ont qu’à retirer les agréments à tous les syndicats autonomes agréés. Les représentants des praticiens ont précisé que «l’allégation d’abandon de poste envers les grévistes, qui sont à leur poste pour obligation de service minimum, est un mauvais alibi et contredit la démarche de la tutelle qui a reconnu la grève par la tenue de réunions de conciliation, comme le prévoit la loi».
S. A.

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