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La campagne contre la corruption n’est qu’un slogan inventé par ceux qui ont propagé ce fléau »

Ahmed Benbitour à Guelma :

« La campagne contre la corruption n’est qu’un slogan inventé par ceux qui ont propagé ce fléau »

El Khabar, 30 mars 2010

Le sénateur et ex chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, a affirmé que l’économie nationale manque de performances et regretté les difficultés dont elle fait face, et ce, en dépit de l’embellie financière qui la caractérise, en qualifiant cette situation de : « malédiction de rentes pétrolières ».
L’économiste a expliqué cette situation par la dépendance aux hydrocarbures, la dégradation du système de gouvernance et l’incrédibilité des institutions élues, qui ne jouissent même pas du respect de leurs dirigeants. Il a indiqué que l’économie algérienne est loin d’être compétitive, tout en soulignant que d’ici 2020, l’Etat n’aura plus son mot à dire, dans le cas où le système de la gouvernance en place y restera.
« La campagne de la lutte contre la corruption n’est qu’un slogan crée par ceux qui ont persévéré pour ancrer ce fléau dans les différentes classes sociales », a-t-il déclaré.
Intervenant lors d’une rencontre organisée par le bureau de wilaya du Mouvement El Islah, à Guelma, ayant pour thème « la lutte contre la corruption et la protection des prochaines générations », M. Benbitour a déclaré que la situation est inquiétante, compte tenu de la disparition des mœurs sociales et de la corruption qui s’est propagée au niveau des différentes tranches de la société, en plus de l’abandon de l’Etat.
Selon les indicateurs économiques disponibles, la situation se dégrade de plus en plus et risque de s’empirer dans les 10 prochaines années. Dans le même sillage, M. Benbitour a indiqué que le changement du régime politique en place ne pourrait pas provenir de l’intérieur, c’est-à-dire par ses propres composants, mais provient des parties qui n’en font pas partie. Il a ajouté que miser sur les élites serait une erreur, car ces dernières se vident et manquent de compétence.
Dans ce cadre, le même conférencier a exposé trois preuves de la faillite de l’Etat, en les résumant dans la vulnérabilité résultant de la croissance démographique et dans la possibilité de remplacer le secteur des hydrocarbures par l’agriculture et l’aménagement du territoire, ainsi que par le développement du secteur des ressources en eau dont le pays enregistre un manque effroyable.
Pour sa part, M. Djahid Younsi, a annoncé, dans son intervention que l’Algérie fait face à un blocus politique et médiatique, en dépit des déclarations de ceux qui prétendent le contraire, alors que le président actuel du Mouvement, Djamel Ben Abdesselam, a interprété les difficultés faisant face au système éducatif et la politique, de répression menée contre les enseignants par l’insolence qui caractérise les symboles et les valeurs de l’Etat.

 

30-03-2010
Par M. Oum Saad

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