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Alger "freine" la presse internationale avant l'élection présidentielle

 

L'Express publiait jeudi dernier un article sur le président Bouteflika, quelques jours avant l'élection présidentielle... mais n'a pu être distribué en Algérie jusqu'à présent. Interdiction, censure, rétention d'informations? LEXPRESS.fr fait le point.

Les Algériens n'ont pas encore pu feuilleter L'Express... du 2 avril dernier. La raison: cette édition contient un article sur le président Abdelaziz Bouteflika, qui brigue un troisième mandat à l'élection présidentielle de ce jeudi.

D'après l'AFP, ce numéro a été "interdit" pour "atteinte aux valeurs nationales", en vertu de l'article 26 du code algérien de l'information. Article qui précise que "les publications périodiques et spécialisées nationales ou étrangères, quelles que soient leur nature et leur destination, ne doivent comporter ni illustration, ni récit, ni information ou insertion contraires à la morale islamique, aux valeurs nationales, aux droits de l'Homme ou faire l'apologie du racisme, du fanatisme et de la trahison".

"C'est plus compliqué qu'une interdiction"

L'Express interdit? Pas tout à fait... "C'est plus compliqué que cela", explique Silvia Attias, responsable des ventes internationales du titre, jointe par téléphone par LEXPRESS.fr.

"Pour l'instant, l'hebdomadaire n'est pas interdit... On attend juste une autorisation qui tarde à venir", nuance-t-elle. "Mais c'est une autre forme de censure: plus tard elle sera délivrée, plus réduit sera le rayon dans lequel nous serons distribués!"

D'ordinaire, chaque semaine, 500 exemplaires de L'Express sont écoulés en Algérie, à Constantine, Oran mais surtout Alger (80% des ventes dans ce pays). "C'est très important pour nous d'être présents", insiste Silvia Attias. Or, cette semaine, "L'Express sera introuvable et les Algériens ne pourront pas le lire. C'est de la rétention d'informations".

D'autres titres internationaux sont concernés. De fait, d'après Lemonde.fr qui reprend une information d'Associated Press, le Journal du Dimanche et Marianne auraient également quelques soucis avec les autorités algériennes...

La dernière fois que L'Express a fait l'objet d'une interdiction en Algérie, c'était à cause de son dossier sur "Le choc Jésus-Mahomet, leur itinéraire, leur message, leur vision du monde", début novembre. Mais surtout de sa Une qui montrait le prophète, même son visage était masqué. Ce numéro avait aussi été interdit au Maroc, en Tunisie, lau Liban ou encore dans les pays du Golfe.

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