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Bac : Les mises en garde du Cnapest

Mohamed Boudiaf Observons les nations développées: en quoi nous ont-elles dépassés ? Elles nous dépassent par la connaissance!

par Moufida R.

« L'Office national des examens et concours (ONEC) vient de décider de porter le nombre de candidats aux examens du baccalauréat de 20 à 25 par salle, sans augmenter le nombre de surveillants, c'est ce qui augure d'un risque d'une fraude massive au bac, les candidats vont pouvoir tricher avec cette mesure». C'est ce que nous a révélé, hier, Nouar Larbi, le coordinateur du Cnapest, au cours d'une communication téléphonique. En ajoutant que «cette décision confirme les mauvaises intentions de la tutelle qui veut faire de cette année une réussite, quitte à utiliser des moyens peu orthodoxes». Notre interlocuteur poursuit : «les années précédentes, le nombre de candidats était de 20 par salle d'examen, pourquoi avoir changé le programme alors qu'il aurait été plus judicieux de baisser le nombre aux prétendants au bac et non le revoir à la hausse, pour faciliter le travail aux surveillants, car avec une telle décision, même ces derniers sont exposés à des risques d'agressions». Le ministre avait affirmé, la semaine dernière, que «les moyens, mobilisés cette année, sont hautement supérieurs à ceux de l'année dernière, et ce, en termes de surveillance, d'observateurs et de matériels et que les examens de fin d'année, des trois paliers, se dérouleront dans de très bonnes conditions», en ajoutant que «concernant le taux de réussite au baccalauréat, que son secteur est arrivé à multiplier ses scores en passant de 20% de réussite au bac, il y a quelques années, à 55% actuellement, nous atteindrons un taux de 70% à moyen terme». Chose qui semble pour le responsable syndical «totalement utopique vu que le ministre continue à tergiverser et à occulter les véritables problèmes dans lesquels se débat l'Ecole algérienne qui jusqu'à l'heure actuelle, est bloquée et a montré ses limites. Il faut revoir les méthodes de travail et d'examens pour accéder à une Ecole publique républicaine forte et efficace, nous allons droit vers un désastre au niveau de la qualité des études, ceux qui vont obtenir le bac ne sont pas prêts à accéder à l'université dans de telles conditions». Et de conclure: «par de telles méthodes, on veut encourager et généraliser massivement la fraude et la tricherie». La date du début des épreuves du baccalauréat a été fixée au 6 juin prochain. Quant au contenu des épreuves, le ministre avait affirmé que «les sujets d'examens ne porteront pas sur des questions non traitées». Par ailleurs et s'agissant de l'activité syndicale, le chargé de la communication du Cnapest, Messaoud Boudiba nous a indiqué que «11 bureaux de wilaya du syndicat sur les 48 affiliés au Cnapest à savoir: Bouira, Ouargla, Annaba , Souk Ahras, Relizane, Médéa, Saïda, Sétif, Tizi-Ouzou, Constantine et Boumerdès, ont tenu leurs conseils, en début de semaine; les responsables syndicaux des trois dernières wilayas ont pris langue avec les directeurs d'Education qui les ont conviés à la table des négociations et ont pu aplanir certains dossiers administratifs. Alors que les autres sont en cours». Pour rappel, les 11 bureaux de wilayas suscités avaient décidé d'un boycott administratif, suite à la grève d'une journée et d'un sit-in initiés au mois dernier, pour dénoncer les atteintes aux droits syndicaux et aux pressions exercées par les responsables de l'Education dans ces différentes wilayas, les empêchant de tenir des réunions et des regroupements et ce, en application de l'instruction de Benbouzid après un recours à la justice qui a décrété la grève dans l'Education, illégale. Les PES avaient décidé de ne pas livrer les notes des élèves à l'administration. Pour le coordinateur du Cnapest «ces négociations ne remettent pas en question nos revendications et nous attendons toujours qu'elles soient concrétisées, nous tenons à ce que les décisions prises au sein des commissions de travail mixtes, installées suite à la grève de trois semaines du mois de novembre, soient appliquées s'agissant des dossiers du régime indemnitaire, des œuvres sociales et enfin la médecine du travail». A une question sur le boycott des examens du bac, notre interlocuteur nous dira: «nous n'avons rien tranché pour l'instant et c'est au conseil national de prendre la décision de corriger ou pas le épreuves du bac». En ajoutant que «le conseil national du Cnapest se réunira, d'ici la fin du mois en cours mais de toute évidence, nous ne cherchons pas à pénaliser nos élèves mais la balle reste dans le camp du ministre de l'Education et c'est à lui d'assainir la situation». Sur le chapitre de la lutte syndicale, la toute fraîche Confédération des syndicats algériens (CSA), créée récemment par quatre syndicats, en l'occurrence: l'intersyndicale de la Santé représentée par le SNPSP et SNPSSP ainsi que ceux de l'Education : le Cnapest et l'Unpef, le Dr Merabet, président du SNPSP, nous a informé, hier, que la tenue de la deuxième réunion prévue, lundi dernier, a été reportée à samedi prochain.

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