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L’enquête de la Brigade de recherche criminelle sur les phalanges de la mor


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C’est ce qui ressort des déclarations des mis en cause, que ce soit lors de l’enquête préliminaire menée par les officiers de la Brigade de recherche criminelle (BRI) d’Alger ou de l’instruction à la charge du juge du pôle judiciaire spécialisé près le tribunal de Sidi M’hamed.



Les aveux des uns et des autres permettent de reconstituer les faits et d’avoir le film de cette journée d’horreur du 11 décembre 2007, mais également celui de l’attentat à l’explosif contre le personnel de Browm Rooth and Condor (société algéro-américaine), en novembre 2006, et de l’attentat manqué contre le chef de la police judiciaire près la sûreté de wilaya de Boumerdès. Les détails sont hallucinants et montrent comment le GSPC enrôle des jeunes anonymes pour leur confier des opérations criminelles dévastatrices. L’enquête de la BRI commence avec un fait anodin. Le 27 janvier 2008, des policiers arrêtent une 607, pour vérification de papiers, à Aïn Naâdja. Le conducteur, Bakour Fouad, panique un peu. Une fouille du véhicule est opérée. Les policiers découvrent huit téléphones portables et un fixe. Bakour est arrêté, quelque temps plus tard, tous les membres présumés de la phalange Al Farouk, à laquelle il appartient depuis 2006, et qui seraient les auteurs des attentats suicide sont appréhendés.

Dans un de leurs domiciles, à Seghirat, les policiers récupèrent une kalachnikov, une grenade et un engin explosif prêt à l’utilisation ainsi que des équipements électroniques, des cachets contrefaits, des CD contenant des enregistrements sur la technique de fabrication de bombes, sur des attentats terroristes, des embuscades contre les forces de sécurité et des prises d’otages, et aussi un gyrophare. Le gros lot pour les policiers. Fouad Bakour aurait rejoint le maquis grâce à une de ses connaissances, Kazadri Ahmed de Bouadil, à Boumerdès, après lui avoir présenté un terroriste du nom de Bouzegza Abderrahmane en présence d’un autre, Hamzaoui Rabah, dit Ousama, dans une maison abandonnée à Bouadil. Les discussions portaient sur la constitution d’un réseau de logistique composé de jeunes inconnus des services et du recrutement de son frère Lamine. Il accepte et propose deux noms de ses amis qui, selon lui, avaient des dispositions à rejoindre le maquis. Il s’agit de Khouchane Youcef, ingénieur en bâtiment, et Fettouche Tahar Yacine, ingénieur en mécanique, qui travaillait à BRC. Jusqu’au mois de mars 2007, Bakour est très proche de Bouzegza qui l’accompagne, y compris chez lui, que ce soit à Seghirat, Corso ou Boumerdès, et qu’il présente à sa famille comme associé de son frère Lamine.



Par Salima Tlemçani

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