par El Kébir A.
Oran doit-elle attendre le ramadhan pour vivre la nuit ? Certes, durant la saison estivale, les Oranais se plaisent aussi à sortir la nuit, mais le même entrain, qu'ils éprouvent lors du mois de jeûne, où on peut voir les rues grouillantes de monde jusqu'au petit matin. Ceci est un fait.
Aux alentours de 18-19h, après l'heure de pointe, les rues se mettent à se vider. Et quand arrive 20h, quand la nuit s'installe, là, on peut dire qu'on ne trouve plus un chat dans les parages ou plutôt, on ne trouve que des chats !
Est-ce à dire pour autant que le centre-ville, dès la tombée de la nuit, se retrouve comme désert ? La réponse est bien sûr non : si les Oranais ne traînent pas trop dans les rues, ils traînent ailleurs ! Si quasi aucune fête n'anime la rue oranaise, là où il y a de l'ambiance, c'est bien sûr dans les établissements de restauration, les pizzerias notamment, et aussi, plus rare, quelques cafés qui affichent «open» après la tombée de la nuit. Un établissement, situé à l'USTO, est l'un de ces endroits où les gens se plaisent à se rendre, surtout en soirée. Un peu plus loin, sur la route de Canastel, un autre café attire le plus de clientèle nocturne.
Pour le centre-ville plus précisément, deux lieux viennent d'ouvrir récemment, et restent ouverts jusqu'aux alentours de 22-23h. Le gérant de l'un de ces établissements ambitionne d'ouvrir son salon 24h sur 24. «Mais pour cela, nous confie-t-il, il nous faut des autorisations, et vu qu'on vient à peine d'ouvrir, je pense qu'on doit encore attendre un peu !». Quant aux restaurants dits de luxe, ouverts jusqu'«après minuit», ils ne sont pas si nombreux. Et leurs prix, bien évidemment, sont hors de portée du plus grand nombre. Ils sont fréquentés par une certaine clientèle.
On l'aura alors compris, le soir, ce n'est pratiquement que dans les «intérieurs» où il y a de la vie à Oran. Cette situation est attribuée entre autres au fait qu'absolument tous les restaurants que compte la ville soient dépourvus de terrasses. «En fait, nous dit un connaisseur, cet état de fait est aussi dû à la crise qu'a vécue l'Algérie durant la décennie noire, et qui a fait que les gens se sont habitués à ne pas sortir la nuit. Il faut à présent qu'ils reprennent leur ancienne habitude». Effectivement, mis à part le côté «restauration», il faut dire que tous les autres secteurs de divertissement que compte la ville sont quasiment absents la nuit venue.
La cinémathèque d'Oran, à titre d'exemple, n'affiche qu'une seule séance par jour, celle de 15h, et ce n'est pas demain la veille qu'elle se mettra à projeter la séance de 21h. «En fait, il s'agit d'un cercle vicieux, nous dit son responsable, on ne projette pas de films le soir parce qu'il n'y pas de public, mais si on demande au public pourquoi il ne sort pas la nuit, il nous répond qu'il n'a nulle part où aller !». Il en est de même pour le conservatoire et le théâtre, qui ne sont ouverts la nuit qu'à l'occasion d'évènements culturels. Il reste bien évidemment, les nouveaux ronds-points d'Oran Est qui attirent toujours du monde.
Aux alentours de 18-19h, après l'heure de pointe, les rues se mettent à se vider. Et quand arrive 20h, quand la nuit s'installe, là, on peut dire qu'on ne trouve plus un chat dans les parages ou plutôt, on ne trouve que des chats !
Est-ce à dire pour autant que le centre-ville, dès la tombée de la nuit, se retrouve comme désert ? La réponse est bien sûr non : si les Oranais ne traînent pas trop dans les rues, ils traînent ailleurs ! Si quasi aucune fête n'anime la rue oranaise, là où il y a de l'ambiance, c'est bien sûr dans les établissements de restauration, les pizzerias notamment, et aussi, plus rare, quelques cafés qui affichent «open» après la tombée de la nuit. Un établissement, situé à l'USTO, est l'un de ces endroits où les gens se plaisent à se rendre, surtout en soirée. Un peu plus loin, sur la route de Canastel, un autre café attire le plus de clientèle nocturne.
Pour le centre-ville plus précisément, deux lieux viennent d'ouvrir récemment, et restent ouverts jusqu'aux alentours de 22-23h. Le gérant de l'un de ces établissements ambitionne d'ouvrir son salon 24h sur 24. «Mais pour cela, nous confie-t-il, il nous faut des autorisations, et vu qu'on vient à peine d'ouvrir, je pense qu'on doit encore attendre un peu !». Quant aux restaurants dits de luxe, ouverts jusqu'«après minuit», ils ne sont pas si nombreux. Et leurs prix, bien évidemment, sont hors de portée du plus grand nombre. Ils sont fréquentés par une certaine clientèle.
On l'aura alors compris, le soir, ce n'est pratiquement que dans les «intérieurs» où il y a de la vie à Oran. Cette situation est attribuée entre autres au fait qu'absolument tous les restaurants que compte la ville soient dépourvus de terrasses. «En fait, nous dit un connaisseur, cet état de fait est aussi dû à la crise qu'a vécue l'Algérie durant la décennie noire, et qui a fait que les gens se sont habitués à ne pas sortir la nuit. Il faut à présent qu'ils reprennent leur ancienne habitude». Effectivement, mis à part le côté «restauration», il faut dire que tous les autres secteurs de divertissement que compte la ville sont quasiment absents la nuit venue.
La cinémathèque d'Oran, à titre d'exemple, n'affiche qu'une seule séance par jour, celle de 15h, et ce n'est pas demain la veille qu'elle se mettra à projeter la séance de 21h. «En fait, il s'agit d'un cercle vicieux, nous dit son responsable, on ne projette pas de films le soir parce qu'il n'y pas de public, mais si on demande au public pourquoi il ne sort pas la nuit, il nous répond qu'il n'a nulle part où aller !». Il en est de même pour le conservatoire et le théâtre, qui ne sont ouverts la nuit qu'à l'occasion d'évènements culturels. Il reste bien évidemment, les nouveaux ronds-points d'Oran Est qui attirent toujours du monde.