Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mondial : Algérie-USA ou les nordistes contre les sudistes


Le général Bradley dirigera la bataille contre les Sudistes. L’officier commandant ces derniers porte le nom de Saâdane. Bruxelles analyse le rapport de force.
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Avec un coach dont le nom évoque plus un officier yankee dans la guerre Nordistes-Sudistes, les USA du football sont, pourtant, une belle équipe. Bradley a fabriqué, dans l’indifférence générale — les Américains s’en foutent complètement du football — un ensemble sérieux, digne, offrant du spectacle et apportant des résultats. Dans un pays-continent où le baseball, le basket et l’athlétisme ne peuvent pas faire de la place à un autre sport, coach Bradley a su imaginer, inventer, concevoir. Son idée initiale, soutenue, fortement, il est vrai par les instances fédérales du football américain, est simple, trop simple, affreusement simple. Puisque les Américains installés durablement boudent le football, «nous allons travailler avec ceux qui l’aiment, qui le pratiquent. Avec ou sans nous». Ainsi donc, Bradley I a recruté large parmi les Latinos, et notamment les nouveaux arrivants (Brésiliens, Colombiens, Mexicains, Péruviens, Chiliens, Honduriens, Salvadoriens...). Dans des stades toujours vides, sans supporters, sans sponsor, sans suivi médiatique, le sélectionneur américain, amoureux du foot, a persévéré et a choisi de continuer sa mission. Il a qualifié régulièrement les États-Unis aux phases finales des quatre dernières Coupes du monde. Bradley a aussi joué la carte de la stabilité (ça lui a été facile, vu le dédain affiché par l’Amérique envers le foot). Ce qui lui laisse des marges de manœuvre importantes. Aujourd’hui, la presse spécialisée (britannique et non pas américaine, raisons invoquées à l’entame de l’article), parle de l’ère Bradley II. Pour les experts anglais, le team US est entré dans une autre phase de son évolution. Pour les spécialistes du Royaume-Uni, les prochaines années verront un intéressement américain pour le football. La Perfide Albion cherche-t-elle par là à relativiser son échec devant les troupes de Bradley lors du premier match du Mondial anglais ? Les Britanniques gonflent-ils, à dessein, les USA pour mieux faire accepter à leur opinion le piètre nul réalisé contre les Américains ? L’autre contre-performance des Anglais contre l’Algérie, ici, — la presse du royaume a été féroce envers Capello et son équipe — place le match USA-Algérie de demain dans une position inédite. Le match nul n’arrangeant ni l’Amérique, ni l’Algérie, du football, du spectacle et des buts, il y en aura. Forcément. Des quatre équipes composant le groupe où évolue notre pays, trois ne sont pas intéressées par le partage des points (l’Angleterre, l’Algérie et les USA). Seule la Slovénie peut sauver sa tête par un drawn. Les Anglais le permettront- ils ? Pas sûr. Les chances des Fennecs sont intactes.
A. M.

Les commentaires sont fermés.