C’est toujours l’hécatombe sur nos routes. La semaine qui s’achève a été des plus meurtrières. Quatorze membres de deux familles ont trouvé la mort dans la nuit de mardi à mercredi dans un accident de la circulation survenu entre Hassi Lefhal et El Ménéa, à 180 km au sud de Ghardaïa.
Ce drame est presque similaire à celui qui a causé la mort, il y a 7 mois, à 15 personnes dans la ville d’El Ménéa suite à la collision d’un autobus et d’un camion. Triste est de constater que les mesures draconiennes introduites par les pouvoirs publics dans le code de la route n’ont pas mis fin au terrorisme routier. La route endeuille chaque jour des dizaines de familles. Selon la Gendarmerie nationale, uniquement pour la journée de mardi passé, 16 personnes sont mortes et 42 autres ont été blessées dans 18 accidents de la circulation routière survenus à travers l’ensemble du territoire national.
L’accident le plus grave est celui enregistré à 21h30 sur la RN01 reliant la ville d’El Ménéa à celle de Hassi Lefhal. Le drame s’est produit suite à l’éclatement du pneu arrière droit d’un véhicule tout terrain de marque Toyota Station transportant 25 membres de deux familles (en majorité des enfants âgés de moins de 14 ans ainsi que des femmes), et ce, en vue d’assister à une fête traditionnelle (waâdet Sidi Hamed), à 130 km au nord de la ville d’El Ménéa. Selon toute vraisemblance, le conducteur a perdu le contrôle de son véhicule qui a dérapé dans un virage avant d’effectuer plusieurs tonneaux.
Dans un précédent bilan rendu public par la Protection civile il est fait état de 12 morts mais 2 des 13 blessés ont succombé à leurs blessures ; 9 membres des deux familles dont 6 de sexe féminin ont été tués sur le coup et 5 ont succombé à leurs blessures après évacuation vers les structures sanitaires les plus proches. Plusieurs autres accidents mortels ont été enregistrés cette semaine dans les wilaya de Mascara (commune d’El Mamounia) et d’Adrar. Les accidents corporels, au nombre de 15, ont pour leur part été enregistrés à Bordj Bou Arréridj, Chlef, Djelfa, Relizane, Saïda, Mila, El Tarf, Skikda, Oum El Bouaghi, Batna, Béjaïa et Souk Ahras avec un accident dans chaque wilaya. Ces accidents ont également occasionné des dégâts matériels « importants » à 26 véhicules.
L’excès de vitesse, le dépassements dangereux, l’imprudence des piétons, les manœuvres dangereuses et les défaillances mécaniques demeurent les causes essentielles de ces accidents, a-t-il été relevé. Quinze accidents de la circulation routière ont fait 2 morts et 30 blessés à travers le pays durant la journée de samedi, alors que 13 autres personnes ont trouvé la mort et 60 autres ont été blessées dans 23 accidents de la route survenus au cours de la seule journée de dimanche.
Notons que même si le nombre de décès causés par des accidents de la route a baissé, selon les services concernés, de 21,04% durant les cinq premiers mois de l’année 2010 à l’échelle nationale, par rapport à la même période de l’année 2009, la première cause de mortalité en Algérie demeure les accidents de la route. Cette baisse relative des accidents est due, de l’avis des spécialistes en la matière, à la réforme du code de la route qui est plus répressif selon l’infraction. Les peines encourues par les chauffards pourront aller de 5 à 10 ans de prison ferme pour les conducteurs de camions et de bus, de 2 à 5 ans ferme pour les voitures de tourisme. Les amendes les plus lourdes pourront atteindre un million de dinars.
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