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Les pôvres n’ont même pas été prévenus !

Les pôvres n’ont même pas été prévenus !


Par Hakim Laâlam
Email : laalamh@yahoo.fr

Coopération sécuritaire entre les Etats-Unis et l’Algérie. Des
experts de la CIA sont à Alger. Viiiiiiiite !…

… planquez vos femmes !

Je suppose que l’information n’a pas dû bien circuler, et ne leur est donc pas parvenue. Je ne vois pas d’autres explications. Et la faute de ce manque d’infos incombe aux deux autorités. D’abord, les autorités algériennes, bien sûr. Ensuite, les autorités américaines. L’administration Obama se devait de leur donner la vraie version des faits, de leur décrire une situation réelle et non pas fantasmée. Et que dire alors de l’administration Abdekka ? A elle incombe la plus grosse part de faute. Si les choses avaient été faites normalement, si l’information avait été transmise en temps réel et si chacun avait fait convenablement son boulot nous ne nous serions pas retrouvés aujourd’hui face à ce problème : des détenus algériens du camp de Guantanamo libérés par les États- Unis et qui refusent catégoriquement de regagner l’Algérie, préférant rester enfermés dans le pénitencier sous contrôle américain plutôt que de revenir en Algérie. Bon ! Nous allons tout de même tenter, ici, de pallier les insuffisances en communication des deux administrations américaine et algérienne. Messieurs les tangos relâchés de Guantanamo, il faut que vous sachiez ! On vous cache la vérité ! Et la vérité, c’est qu’il n’y a plus aucun danger pour vous à revenir en Algérie, chez vous. Bien au contraire. Votre pays, durant votre absence, a évolué. Aujourd’hui, il s’enorgueillit de compter parmi les nations de la planète qui assurent le plus de douceur de vie à leurs terroristes islamistes. Ici, chez vous, vous serez accueillis les bras et les comptes bancaires ouverts. Ici, chez vous, vous bénéficierez tout de suite du soutien d’un ministère dont la seule et unique tâche est de vous rendre la vie belle et confortable. Ici, chez vous, les lois du pays ont été remaniées en profondeur, afin de vous satisfaire. Savez-vous, par exemple, que le moindre quidam qui oserait vous appeler par l’une de ces horribles formules de «terroristes islamistes» ou de «tangos» ou de «vermine verte» se verrait aussitôt puni par les juges ? Oui ! Oui ! Tout à fait ! On a fait voter le peuple pour ça ! Savez-vous, toujours à titre d’exemple, que les patrons d’entreprises d’où vous avez été virés lorsque l’Algérie n’était pas encore ce qu’elle est aujourd’hui ont reçu instruction ferme de vous réintégrer, de vous payer vos arriérés de salaire et de vous reclasser à votre dernier poste occupé, à charge pour le dirigeant de votre boîte de vous accorder même des promotions si son zèle le juge utile ? Savez-vous, encore et toujours à titre d’exemple, que vos années passées au maquis ou dans des prisons comme celle de Guantanamo seront obligatoirement prises en compte dans le calcul de votre prochaine retraite que les autorités d’ici vous souhaitent d’ores et déjà pépère et radieuse ? Non, vous ne le saviez pas, assurément. Et c’est pour cela que vous refusiez de revenir, après votre relaxe de Guantanamo. Ah ! Quand la communication fait défaut, tout de même ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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