Les 145 agents de sécurité qui se sont maintenus depuis le 1er juillet dernier dans leur poste de travail au niveau de la cimenterie Lafarge de M’sila, après la fin du contrat de leur employeur, la société de gardiennage (SGS.co), ont été expulsés jeudi dernier par la force publique, et ce conformément aux dispositions de la décision de justice du tribunal de Hammam Dalaâ qui a tranché récemment cette affaire.
Ces 145 agents, soustraits de force de leur poste de travail dans lesquels ils étaient demeurés, avec l’accord tacite de Lafarge depuis le 1er juillet jusqu’à jeudi dernier, ont manifesté leur colère devant l’ingratitude de Lafarge, qui s’est engagé, le 15 juin dernier, en présence du P/APC de Hammam Dalaâ, à reprendre les 145 agents de sécurité au lendemain de l’avènement de la nouvelle société de gardiennage. Le P/APC qui a déjà pris l’initiative de renvoyer devant la dérobade inexpliquée de Lafarge face à ses engagements du 15 juin (voir El Watan du 19 juin 2010), après que ces 145 agents aient suspendu leur mouvement de grève (8 jours de grève qui ont valu à Lafarge une perte de 5 millions d’euros), la situation s’est corsée pour les 145 agents qui ont demandé au P/APC de Hammam Dalaâ d’intervenir et régler le problème de leur embauche avec la nouvelle entreprise de gardiennage, conformément aux engagements pris par Lafarge lors de la réunion du 15 juin 2010.
Cette expulsion a fait réagir les présidents de 5 communes, d’où sont originaires les 145 agents, lesquels, dira le P/APC, vont faire front commun contre cette mesure injuste d’expulsion, qui a fait que plus de 140 familles ont été jetées en pâture au moment où c’est la population de toute une région qui subit les aléas de la pollution engendrée par la cimenterie Lafarge. Silence radio au niveau de la cimenterie Lafarge quant à l’expulsion des 145 agents qui ont exercé sans aucune contrepartie plus de 1 mois et demi chez Lafarge, par le fait que toutes nos tentatives pour joindre le chargé de la direction de la communication au niveau de la DG de Lafarge à Alger ont été vaines.
Par