Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L’Afrique, le continent oublié ,c'est un gateaux qui se partage entre eux etats avace's mais un jour viendra et il vont le payer cher

 

Edito

Sait-on exactement ce qui se passe en Afrique ? Ce n’est pas parce qu’elle n’occupe pas le devant de l’actualité que rien ne s’y passe. On se garde de dire que tout va bien, mais occulter la réalité africaine constitue déjà un mensonge, et même une forme de parti-pris. Laisser l’Afrique à ses problèmes, et même l’oublier, ce n’est pas de la non-ingérence, mais une terrible indifférence, quand ce n’est pas une volonté délibérée d’abandonner le continent à ses fléaux. Il en est ainsi des guerres, toujours aussi nombreuses et qui ont fini d’une certaine manière par accentuer le partage de l’Afrique, cette fois entre chefs de guerre et de clans. C’est ce qui se passe en Afrique centrale avec la multiplication de ce qu’on appelle communément les rebellions. Contre qui, contre quoi, sont généralement les premières questions. La région en question est aussi vaste que les problèmes qu’elle vit, avec des mouvements armés qui ont parfois fait jonction entre eux, accaparant d’énormes étendues territoriales et leurs ressources, car il faut bien payer les troupes et les armes.


La bande frontalière s’étendant entre la République du Congo et le Rwanda voisin échappe à tout contrôle, avec ses bandes armées et ses réfugiés considérés comme un véritable vivier pour le recrutement. Une zone présentée comme le fief des rebelles rwandais, auteurs des pires exactions comme les viols collectifs, un crime où  l’ONU, sans être au banc des accusés, est plutôt mal à l’aise. Ses membres décidément bien indulgents parlent de «dysfonctionnement». Vraiment trop peu par rapport au drame de l’Afrique. Des bandes armées sèment la terreur, pour ne laisser au pouvoir central que de faibles portions et autant de moyens en moins à sa disposition, et des questions humaines qu’il sera en tout cas incapable de prendre en charge. Il s’agit de ceux qui finissent par rejoindre et amplifier le flux des réfugiés africains évalués déjà à plusieurs millions, un cas unique au monde. Un record dont se passerait volontiers l’Afrique, bloquée ainsi dans la tentative maintes fois réitérée de sortir de son sous-développement. Même l’ONU n’a jamais dépassé le seuil des déclarations d’intention, donnant, elle aussi, l’impression de se détourner du continent, malgré sa présence militaire dans certaines contrées où elle s’occupe davantage à compter les morts, au mieux à séparer les belligérants.
Un travail de simple police qui n’est pas toujours en concordance avec sa doctrine. L’instauration et la préservation de la paix, comme cela est stipulé avec force, amène à une autre vision qui consiste à prévenir les conflits. Doit-on pour autant accabler l’ONU ? Certainement pas, elle qui subit les influences et les différents rapports de force en son sein. Il n’est pour cela que de se rappeler ce que l’on présentait en 1994 comme une querelle de procédure qui l’empêchait d’intervenir dans ce qui n’était alors que le conflit rwandais. C’était juste avant que ne se produise le génocide qui a révolté les consciences. Le monde a une dette envers l’Afrique.

Mohammed Larbi

Les commentaires sont fermés.