Il semble, aujourd’hui, qu’un climat serein règne et les irrégularités constatées soient prises en charge, au fur et à mesure, et qu’elles relèvent beaucoup plus du domaine du laxisme et de la nonchalance.
Une brève sur un support spécialisé “Air journal”, daté du 30 du mois dernier, rapporte que notre pavillon national risque d’être inscrit sur la liste noire des compagnies aériennes “à cause de nombreux manquements à la sécurité” relevés depuis 2009. Il y a de quoi avoir froid au dos et jurer ne plus prendre un avion d’Air Algérie.
En regardant de plus près, il ne s’agit finalement que des aspects liés à l’exploitation au sein de la compagnie et qu’entre la date des inspections, diligentées par l’Union européenne dans le cadre du programme Safa, regroupant 42 pays, et qui remontent à 2009, à la prochaine prévue pour novembre prochain, beaucoup de correctifs ont été apportés pour des améliorations.
Le passage à la loupe d’Air Algérie par l’Union européenne avait frisé le harcèlement du fait de l’absence de communication avec l’administration de l’aviation civile qui faisait la sourde oreille.
Il semble, aujourd’hui, qu’un climat serein règne et les irrégularités constatées soient prises en charge, au fur et à mesure, et qu’elles relèvent beaucoup plus du domaine du laxisme et de la nonchalance, comme le souligne le premier responsable de la compagnie nationale.
Une question alors : pourquoi cet alarmisme qui menace d’ajouter Air Algérie sur la liste noire, alors qu’il n’y a pas si longtemps, elle faisait partie du gotha des transporteurs africains ? La concurrence féroce, qui sévit dans le secteur de l’aviation civile, justifie-t-elle, à elle seule, cette montée de boucliers ou cette dernière ne cache-t-elle pas autre chose ?
Mais comme à chaque chose malheur est bon, cette série d’inspections a permis aux dirigeants de la compagnie de secouer le cocotier et à appeler à une prise de conscience et à une meilleure discipline.
O. A.
abrousliberte@gmail.com