Le gouvernement irakien envisage la libération de l'ancien vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz, âgé de 74 ans, "en raison de la détérioration de son état de santé", selon son avocat mais un proche du Premier ministre irakien a démenti toute mesure en ce sens.
"J'ai été contacté aujourd'hui (lundi) par un des quatre proches collaborateurs du Premier ministre Nouri Maliki qui m'a affirmé que le gouvernement irakien envisage de libérer Tarek Aziz en raison de la détérioration de son état santé", a déclaré à l'AFP à Amman son avocat Me Badih Aref qui vit en Jordanie.
"Nous n'envisageons pas une libération de Tarek Aziz, et il ne s'agit pas d'une prérogative du Premier ministre. C'est totalement faux", a indiqué à l'AFP sous couvert de l'anonymat un proche collaborateur du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki interrogé à Bagdad.
Me Aref n'a pas voulu pour sa part identifier son interlocuteur. Il a souligné toutefois que "le gouvernement irakien compte prendre l'avis du président Jalal Talabani sur cette décision".
Contacté par l'AFP, le fils de Tarek Aziz a affirmé "ne pas avoir d'indications concernant une libération prochaine" de son père.
"A mon avis, au contraire, les autorités irakiennes souhaitent que mon père meurt en prison, car ils savent qu'il est mourrant", a déclaré Ziad Aziz qui réside à Amman ainsi que les autres membres de la famille directe de Tarek Aziz.
"Si le gouvernement irakien s'inquiétait vraiment de l'état de santé de mon père, il lui fournirait les soins médicaux nécessaires", a-t-il dit.
"Mon père doit être hospitalisé. Le garder ainsi en prison sans être soigné, est contraire à toutes les règles", a encore dit Ziad Aziz.
Unique chrétien du cercle restreint des puissants de la dictature de Saddam Hussein, Tarek Aziz, s'était rendu aux troupes américaines fin avril 2003.
Sa famille a demandé à plusieurs reprises sa libération pour des motifs médicaux, notamment en raison de deux crises cardiaques.
Ancien ministre de l'Information, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Tarek Aziz a été condamné en mars 2009 à 15 ans de prison pour "crimes contre l'humanité" dans l'affaire de l'exécution de 42 commerçants en 1992.
En 2009, la Haute cour pénale d'Irak l'a condamné à sept ans de prison pour son rôle dans les exactions contre les Kurdes de confession chiite dans les années 1980.
Commentaires
Toujours et encore le bordel, la situation stagne depuis plusieurs années voir ne fait qu'empirer. Les américains maintenant sont dans une belle merde ou plutôt une impasse. Ils n'arriveront jamais à rétablir la situation et ils ne peuvent plus quitter l'Irak après avoir foutu un bordel pareil.