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Djilali Hadjadj, porte-parole de Transparency International en garde à vue

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El kadi Ihsane, Maghreb Emergent, 05 Septembre 2010

images.jpgLe journaliste et écrivain algérien Djillali Hadjadj porte-parole de la section algérienne de Transparency International a été interpellé à l’aéroport Mohamed Boudiaf de Constantine dimanche après midi. Il devrait être présenté au procureur de la république ce lundi, mais ne savait pas, plusieurs heures après le début de sa garde à vue, quel était le motif de son interpellation. Djillali Hadjadj est engagé dans la lutte contre la corruption en Algérie depuis de longues années.

« Même la police lui a dit qu’elle ne savait pas pourquoi il était arrêté » a affirmé à Maghrebemergent.info son épouse qui l’accompagnait dans ce voyage. L’interpellation de Djilali Hadjadj, 58 ans, a eu lieu au guichet de la PAF de l’aéroport international Mohamed Boudiaf de Constantine alors qu’il se rendait avec son épouse à l’étranger. « Les policiers de l’aéroport ont été corrects. Ils ont conduit Djilali à la sureté de wilaya de Constantine après la rupture du jeûne. Il sera présenté au procureur de la république demain lundi, mais j’espère que dès ce soir nous en saurons plus sur ce qui lui est reproché » a confié Mme Hadjadj, ne cachant pas son inquiétude sur le sort de son mari : « j’ai bien peur que cela soit en rapport avec son dernier livre ». Tout le monde politique a en Algérie, en effet, en tête le souvenir de l’interpellation de Mohamed Benchicou à l’aéroport d’Alger en 2004, le journaliste, directeur du quotidien Le Matin avait signé un pamphlet contre le président Bouteflika, et l’avait payé de deux années de prison, sous couvert d’une accusation liée au transport de bons de caisse. Dans le cas de Djilali Hadjadj, il s’agirait d’un nouveau livre en cours de publication. Le militant anti-corruption a déjà signé en 1998 « Corruption et Démocratie en Algérie », réédité en 2001. Cependant son travail constant à la tête de l’association algérienne de lutte contre la corruption, l’AACC section en Algérie de l’ONG Transparency international, lui a donné une véritable notoriété dans les questions de moralité de la vie publique dans le pays.
Interventions régulières dans la presse

Ses interventions régulières dans la presse au sujet de l’actualité, très chargée des « affaires » en Algérie, lui ont également valu de sérieuses inimitiés au sein du sérail. Djilali Hadjadj, dénonçait dès 2006 la dérive des malversations dans la passation des marchés publics, qui ont explosé avec le plan quinquennal et le gonflement des commandes d’Etat. Une dérive qui a débouché sur des informations judiciaires en série en 2009-2010 avec notamment l’affaire de l’autoroute Est-Ouest et celle de Sonatrach. Interviewé en juillet dernier par Maghrebemergent.info M Hadjadj déclarait que la note de l’indice de perception de la corruption (IPC) de l’Algérie, 2,6 sur 10 classant le pays au 111e rang mondial, était « le signe d’un haut niveau de la corruption » dans le pays. Il réagissait il y a quelques jours aux nouvelles modalités de la LFC 2010, donnant plus de moyens de lutte contre la corruption démontrant que sur le fond, « l’Etat ne veut pas lutter contre la corruption ». images (1).jpg

ca c'est de la corruption!!!!!!!!

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