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Dieu a disparu, que fait Ksentini ?il joue à la marelle ou la lipousse

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Durant ce Ramadhan, on aura pu remarquer que dans leur majorité, les Algériens ne croient pas en Dieu. Ils sont simplement superstitieux, ont peur des lendemains et agissent par automatisme  et crainte d'une possibilité d'instance supérieure. Ce qui explique le nombre de délits en hausse pendant le Ramadhan, la corruption généralisée et l'ensemble des comportements déviants toute l'année. Théoriquement, un pays de musulmans convaincus devrait avoir un taux de délinquance moins élevé qu'une terre d'infidèles chrétiens, brûleurs de Coran. Ce n'est pas le cas, où est Dieu dans tout ça ? Nulle part, il a disparu, laissant la place à des rites et des pratiques sans foi et à des attitudes et des interdits sans aucune mystique, l'Algérien reprenant ses travers dès la sortie de la prière, tout comme il va au hadj pour acheter de l'or à sa femme et un i-pod à son fils.

Cette régression globale a fait des Algériens une caste de fervents ignorants qui s'attardent à expliquer l'univers, le monde et le fonctionnement de leur propre pays par des raisons magiques, et dans l'entendement commun, Dieu n'est qu'un grand policier, ce qui conduit à de musclées opérations de maintien de l'ordre religieux. Bilan Ramadhan ? Des terroristes ont été neutralisés, mais moins que de non-pratiquants. On peut toujours attendre que les ministres de la Justice et des Affaires religieuses fassent des communiqués-fetwas pour expliquer ce qui est passible de prison et ce qui ne l'est pas. Quelqu'un qui ne donne pas l'argent de la zakat ira-t-il en prison ? Dans ce flou ambiant, il n'y aura hélas pas d'éclaircissements de la part des gérants, parce que les questions restent en suspens. Qui est garant de la loi ? Personne. Qui est garant de l'ordre moral ? Tout le monde, ce qui veut dire personne. Devant ces absences, on laisserait bien Dieu gérer le pays. Sauf que personne n'y croit vraiment, pas plus qu'à Bouteflika.

Chawki Amari

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