Les banques Algériennes n'arrivent toujours pas à... Les banques Algériennes n'arrivent pas à concurrencer sérieusement leurs consœurs marocaines et égyptiennes, estiment les analystes d’‘‘African Business’’. Ce prestigieux bimensuel économique, qui s'apprête à publier en octobre prochain l’‘‘Africa’s Top 100 Banks 2010’’, n'a pas manqué de mettre en exergue la lente émergence des banques Algériennes par rapport aux banques des autres pays voisins. Selon le site d'information tunisien Kapitalis.com, les analystes du magazine économique "African Business" ont relevé que le nombre d’établissements financiers algériens figurant dans le Top 25 a augmenté de 3 à 5 au cours des 12 derniers mois. Ceci dit, la répartition géographique des 40 banques nord-africaines retenues dans le classement comprend beaucoup plus les banques égyptiennes, marocaines et tunisiennes. Pour preuve, l’Egypte compte 12 établissements, la Tunisie 9, le Maroc 8, l’Algérie 7 et la Libye 4. Nos banques sont donc largement distancées par leurs concurrences tunisiennes, marocaines et égyptiennes. Par ailleurs, la qualité des services de ces banques et le faible niveau de leurs investissements n'ont pas permis à notre économie de gagner en croissance. D'autre part, en dépit de son potentiel important, le marché des services bancaires en Algérie demeure très sous-développés lorsqu'on le compare avec la vitalité que connait le Maroc et l'Egypte. D'ailleurs, les deux plus grandes institutions financières en Afrique du Nord sont marocaines. Attijariwafa Bank, classée au premier rang nord-africain, est aussi la plus grande en Afrique en dehors de l’Afrique du Sud.Et avec un capital de 3,1 milliards $, en hausse de 2,6 milliards $ l’an dernier, Attijariwafa occupe la 6ème place au continent. Pour sa part, l'Egypte est la nation la mieux représentée dans ce classement régional. Les experts d'African Business ont souligné à ce propos que la réforme bancaire régulière et le processus de privatisation mené jusqu'au bout en Egypte ont permis à l'économie égyptienne de tirer un bon profit de ses institutions financières. Quant à l'Algérie, la taille de son secteur bancaire a sensiblement changé. Avec une réforme qui reste en panne, les banques de notre pays ne risquent pas de progresser dans un futur proche.
Abderrahmane Sem
Les banques Algériennes à la traîne en Afrique du Nord !
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