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Depuis quand les flibustiers et les pirates s’inquiètent-ils de discipline ?



Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr

La station de radio FM qui s’occupera des infos trafic
et circulation sur l’autoroute Est-Ouest est prête à
émettre. Génial ! Ne manque alors que…
 

… l’autoroute !

Moi, quand j’entends Belkhadem menacer Salah Goudjil de conseil de discipline, je suis pris d’une furieuse poussée d’indiscipline ! Qui se prévaut aujourd’hui de déférer des cadres dirigeants du FLN devant un conseil de discipline ? Dites-moi s’il vous plaît qui ? Je veux juste l’entendre de votre bouche pour être sûr qu’il ne s’agit pas d’une blague. D’une mauvaise blague. L’empastillé ? J’hallucine ! L’homme de toutes les indisciplines djelfaouies ? L’homme de tous les coups tordus en justice. L’homme sous l’ère de qui la race canine a fait une entrée en force dans l’univers politique. L’homme qui envoyait des gros bras perturber, voire même violenter les meetings d’Ali Benflis. L’homme qui a commis la suprême indiscipline par rapport à son pays. Non ! Nooooon ! Tous sauf lui ! Tous peuvent évoquer le concept de discipline, sauf lui. Quand on a encouragé comme il l’a fait la tenue de campings sauvages du FIS sur les places publiques, on ne peut pas traduire en conseil de discipline ses camarades. On continue de faire comme on a toujours fait. On ordonne aux «galoufa» de mordre. On commandite des descentes musclées contre les opposants. On organise des assises au noir, les soirs de complot pour abattre ses adversaires. On téléphone ou on fait téléphoner aux juges pour leur dicter leurs verdicts, en espérant que l’on ne tombera pas cette fois-ci encore sur des magistrats d’honneur comme Rass-El-Aïn. On fait tout ça, on fait dans la piraterie politique, on fait dans la flibusterie militante, mais on ne prononce pas des mots comme discipline. On évite de le faire, car les gens de ce pays ont peut-être souffert, ils ont été malmenés, blessés, trompés, meurtris, mais ils gardent au fond d’eux l’essentiel. L’Algérie. Eux ne seraient jamais allés chuchoter leur allégeance à l’oreille de puissances ennemies qui ne rêvaient que de repeindre le pays aux couleurs de leur peste contagieuse. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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