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46 décès par inhalation de monoxyde de carbone depuis le début de l'année 2010

Le monoxyde de carbone ne cesse de faire des victimes en Algérie. Le bilan établi et rendu public ce mardi 23 novembre par la direction générale de la protection civile fait état d'un total de 46 personnes décédées entre janvier et octobre 2010. 

La Protection civile fait savoir que durant cette période, ses éléments ont  eu à effectuer 173 interventions, réussissant par la même à sauver 474 personnes d'un danger certain.  Au cours d'une journée de sensibilisation sur l'intoxication au monoxyde de carbone (CO) abritée par l'hôpital Nefissa-Hamoud, la directrice générale de cette structure de santé, Mme Malika Rahal, a fait savoir que les décès par  inhalation de gaz ont, ces dernières années, pris des "proportions alarmantes".

Selon elle pour l'année 2009, 253 personnes ont été victimes d'inhalation du monoxyde de carbone. Elle a mis en évidence l'urgence de mener un travail de sensibilisation afin d'atténuer des effets de cet état de fait "d'autant, a-t-elle souligné, que la vigilance ainsi que des gestes simples peuvent nous permettre d'éviter  l'hécatombe". 

Soulignant que les accidents domestiques constituaient la première cause  de mortalité, particulièrement chez les enfants, le Dr Rezzoug Souhila a fait  savoir que l'intoxication au monoxyde de carbone, "un tueur silencieux", provient  d'une combustion incomplète, c'est-à-dire lorsque l'air est appauvri en oxygène. 

Au sujet des causes de l'intoxication au monoxyde de carbone, l'intervenante a cité la mauvaise évacuation des gaz brûlés (la grille d'aération étant le plus souvent obstruée), à laquelle il faudra ajouter le non-raccordement des chauffe-eau ainsi que leur mauvais entretien et installation.

Parmi les mesures faisant partie de la prévention contre le risque d'intoxication au monoxyde de carbone, le Dr Rezzoug a insisté sur la nécessité de ne jamais boucher les voies d'aération et de procéder à la ventilation permanente de sa maison, notamment la nuit.        

Evoquant la toxicité du monoxyde de carbone, le Dr Tifourah Yasmine, de l'hôpital Nefissa-Hamoud, a fait savoir qu'une fois pénétré dans l'organisme, le CO va prendre la place de l'oxygène.  "En cas de toxicité aiguë, il y a paralysie des membres avec nausées, vomissements, pâleur, troubles de l'humeur et confusion", a-t-elle noté.

Elle a fait savoir que des séquelles (dont certaines sont à vie) peuvent apparaître 21 jours après l'accident à l'image de la maladie de Parkinson, des troubles de la personnalité ainsi que des séquelles cardiaques, ajoutant que l'importance des séquelles enregistrées est en rapport avec la durée de l'intoxication au monoxyde de carbone.

Pour elle, il est vital, dès la survenue d'un accident lié à l'intoxication au monoxyde de carbone, d'aérer les locaux, d'éteindre les appareils suspects et d'oxygéner le patient afin que l'oxygène puisse reprendre sa place, le plus rapidement possible, au niveau de l'hémoglobine.

Elle a relevé la nécessité de faire appel à un professionnel (Sonelgaz  ou Protection civile), une fois les premiers gestes de secours prodigués.         

Elwatan.com

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