Par                    : Outoudert Abrous 
 
La politique de l’entreprenariat est la seule porte qui donne accès à la croissance économique, à la création d’emplois et, surtout, permet l’émergence d’une classe moyenne.
à  partir d’aujourd’hui, hommes d’affaires maghrébins et américains se  rencontreront pour un échange d’expérience. Ce sera surtout ces derniers  qui afficheront leur expérience dans l’entreprenariat. En somme, ils  viennent semer dans la région les méthodes de gestion, la création de  start-up, pour assurer ultérieurement une bonne récolte. Le marché du  Maghreb est vierge, et sa population jeune reste avide de consommation.  C’est là une opportunité que les Américains ne veulent pas rater.
Ils  tenteront d’expliquer aux Maghrébins que la politique de  l’entreprenariat est la seule porte qui donne accès à la croissance  économique, à la création d’emplois et surtout permet l’émergence d’une  classe moyenne, véritable locomotive dans la vie d’un pays. Cette frange  de la population est grande consommatrice de crédits pour une  amélioration de son cadre de vie.
Ils donneront des recettes miracles pour gérer et booster leurs entreprises, leur dévoileront des techniques de management.
C’est  bien. Mais une question ? Sera-t-il question, entre autres, du climat  des affaires et osera-t-on faire des parallèles entre les deux puis  entre les pays de la région représentée ? Le fossé est immense, et le  seul fait d’y penser découragera plus d’un “entrepreneur”.
Aux  états-Unis, l’entreprise est sacralisée. En Algérie, elle est  diabolisée. Il faudrait donc commencer par une éthique du comportement  de l’administration qui se mettra au service de l’entreprise et non le  contraire. Les Américains ont compris cela et ils ont réussi. Ce sont  les politiques qui sont dans l’antichambre, attendant d’être reçus par  les capitaines d’entreprise. Cette prise d’otage de l’entrepreneur par  la bureaucratie, l’esprit de suspicion qui règne partout et régente les  relations devront être éliminés pour qu’enfin, nos hommes d’affaires de  la région puissent se passer du rêve américain puisqu’il est déjà chez  eux.