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meme avec visa refoulé!!!!!!!pays de droit de l'homme!!!!

 

Tour de vis pour la circulation des personnes

Des enseignants chercheurs refoulés aux aéroports français

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Des universitaires, en possession de visas en bonne et due forme, délivrés par les services consulaires de Annaba et en cours de validité, se sont vu refuser l’entrée en France à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry.
Le motif invoqué est le défaut de présentation
de la «convention d’accueil», un nouveau document qui n’a pas été réclamé pour le dossier de demande de visa.



La «lettre d’accueil» de l’université ou du laboratoire de recherche français où désiraient se rendre les enseignants chercheurs algériens était, jusqu’à récemment, le document central de toute demande de visa pour un séjour académique de courte durée. Hier, nous avons appris auprès du consulat de France de Annaba, assez sèchement du reste, que dorénavant, il sera exigé la «convention d’accueil», un document établi par l’université d’accueil et délivré et paraphé par la préfecture de police.


Si on peut très bien comprendre que les autorités françaises veuillent mettre fin aux pratiques frauduleuses, faux et imitations employées par des enseignants sans scrupules, on a du mal par contre à admettre que cette nouvelle mesure, si elle se confirme officiellement, soit appliquée de façon rétroactive. Selon notre interlocuteur au consulat, elle serait récente. Pourquoi, dans ce cas, a-t-on interdit l’entrée à des personnes ayant obtenu leur visa en toute légalité avant cette date ? Une autre source, à l’ambassade de France à Alger, dit ne pas être informée de ces nouvelles mesures et, à notre connaissance, aucune annonce officielle n’a été faite à ce propos.

Aucun établissement de l’enseignement supérieur n’était hier en possession d’une information exacte à ce propos. Que des ouï-dire sur des cas de refoulement qui se sont produits depuis quelques jours. Pour notre part, nous avons pu trouver le cas d’un enseignant refoulé il y quelques jours avec un visa délivré en octobre 2010 et valable jusqu’en avril 2011. Il a été reconduit dans l’avion qui l’a amené. Il lui a été remis une pièce justifiant l’interdiction d’entrée sur le territoire français pour «défaut de convention d’accueil». Serait-ce un nouveau document de voyage ?


En attendant plus de clarté sur ce tour de vis supplémentaire à la circulation de personnes appartenant à une catégorie – qui devait, souvenons-nous des discours à la veille du traité d’amitié, bénéficier d’une plus grande facilité de déplacement – les spéculations vont bon train. Pour beaucoup, il ne fait aucun doute que cette surprenante décision des autorités françaises est liée au climat politique en France où c’est la surenchère sur les questions d’immigration. Des discours récents du président français et de son ministre de l’Intérieur ont clairement indiqué des mesures dans ce sens.                              

Slim Sadki

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