Au sujet de la disponibilité des médicaments dans les hôpitaux, le membre du gouvernement a vivement infirmé la pénurie de produits pharmaceutiques. Toute la nomenclature est disponible à la PCH.
“Ce n’est pas un bloc opératoire ! C’est pire qu’une étable ! Fermez-moi cette écurie !’’ C’est ainsi que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière,
Dr Djamel Ould Abbès, a ordonné la fermeture du service de chirurgie générale de l’hôpital Che Guevara de Mostaganem, lors de la visite express effectuée jeudi passé, sur sollicitation urgente du chef de l’exécutif de cette wilaya. “Vous avez bien fait de m’appeler en urgence, M. le wali ! Il n’est plus question d’opérer ici. Dans de telles conditions, on tue les malades ! C’est impudique et haram !”, s’est-il exclamé à l’issue de la visite du bloc de réanimation et de chirurgie.
Une visite au cours de laquelle le ministre n’a pas tari de commentaires, en découvrant la situation catastrophique de l’hôpital ayant contraint le wali à décider les mesures conservatoires de la suspension du staff gestionnaire de l’établissement. Contrastant avec “l’horreur” découverte à l’hôpital, au centre d’hémodialyse de Tigditt, la satisfaction était complète ! Aux yeux du ministre, cette structure reste un service modèle, au plan de l’hygiène, de la disponibilité des médicaments et de la prise en charge des malades.
Les hémodialysés avaient exprimé leur entière satisfaction. “Aussi ai-je décidé sa dotation en 6 nouveaux générateurs, en vue de son extension de 16 à 24 lits !’’, déclarera l’hôte de la wilaya. Au chantier du nouvel hôpital de Kharroba, qui “traîne” depuis quatre ans alors qu’il devait être livré au bout de vingt mois, le ministre a relevé le grand retard qu’accuse le projet qui a déjà “bouffé” quelque 200 milliards de centimes. Eu égard aux surcoûts, il finira inéluctablement par culminer à 350 ou 400 milliards de centimes. Encore faut-il savoir qu’il s’agit d’un hôpital de 240 lits, et non d’un CHU, tel que colporté jusque-là, et malgré la réalisation en cours d’une faculté de médecine à proximité. Au registre des dotations, Mostaganem aura son propre centre de lutte contre le cancer. Inscrit parmi les 57 structures spécialisées prévues dans le cadre du plan national de lutte contre cette pathologie, le dit centre sera équipé d’un “bunker” doté d’un ou deux accélérateurs linéaires de troisième génération. Au sujet de la disponibilité des médicaments dans les hôpitaux, le membre du gouvernement a vivement infirmé la pénurie de produits pharmaceutiques. Toute la nomenclature est disponible à la PCH.
Et de marteler : “À dire vrai, il n’y a pas de pénurie, mais plutôt des gens dont le dessein est de la créer ! Tous les hôpitaux d’Algérie doivent s’approvisionner auprès de la PCH. Je sanctionnerai tout directeur d’établissement public qui enfreindrait l’instruction. Je l’ai dit à Tizi Ouzou et je le réitère. Certains veulent entretenir la psychose de la pénurie. Effectivement, j’étais confronté au manque en juin dernier.
À ma nomination à la tête du ministère, il y avait 156 médicaments rares sur le marché. On nous a attribué 10 millions de dinars pour l’endiguer, et le premier jour de Ramadhan, nous avons réceptionné ce qui nous manquait. Les médicaments essentiels sont disponibles, y compris ceux d’oncologie dont certains sont quelquefois des génériques. On exige de nous les produits princeps, alors que pour l’exemple, les Allemands consomment 70% de leurs médicaments en génériques. Pouvons-nous mieux nous lotir qu’eux, en ne prescrivant que les princeps ?’’