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Tunisie : un cinquième suicide dans la région de Sidi Bouzid

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   	Situation chaotique à Kasserine où plus de 50 morts ont été déplorés et un autre jeune Tunisien s'est suicidé par électrocution dans un village de la région de Sidi Bouzid.  er

En proie à une révolte des plus violentes contre le chômage et les injustices sociales, la région de Sidi Bouzid, dans le centre-ouest   tunisien, vient de déplorer son cinquième suicide depuis le 17 décembre dernier. 

Lundi soir, Allaa Hidouri, 23 ans, diplômé de l'université et sans emploi, a grimpé sur un pylône électrique pour se donner la mort en s'accrochant aux câbles à haute tension, a révélé mardi l'AFP qui cite comme témoin oculaire un enseignant  syndicaliste, Mohamed Fadhel, de la région de Sidi Bouzid. 

Originaire du village d'El Omrane, près de Sidi Bouzid,Allaa Hidouri  "avait été blessé par balle à la jambe dans les affrontements qui ont fait un tué et plusieurs blessés le 24 décembre à Menzel Bouazaine", rapporte encore l'AFP. 

Par ailleurs, à Kasserine,  chef-lieu du centre-ouest de la Tunisie, des émeutes ont fait plus de  50 tués ces trois derniers jours, a indiqué mardi l'AFP qui cite comme source un responsable syndical.

 "C'est le chaos à Kasserine après une nuit de violences, de tirs de snipers, pillages et vols de commerces et de domiciles par des effectifs de police en civil qui se sont ensuite retirés", a confié à l'AFP Sadok Mahmoudi, membre de l'union régionale de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT). 

De son côté, le président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme, Mokhter Trifi, a confirmé également à l'agence française cette version de faits survenus la nuit  dernière à Kasserine.   "Une opération de commandos téléguidée a été organisée la nuit dernière pour piller et faire accréditer la thèse du complot avancée par le régime", a-t-il rapporté. 

Pour Mokhter Trifi, ces actes "visent à faire accréditer la version des autorités qui ont "attribué les émeutes du week-end à des pilleurs parmi la population", a-t-il déclaré à l'AFP. 

Il est à souligner enfin que le personnel médical de l'hôpital de Kasserine a débrayé mardi durant une heure  "pour protester contre le nombre élevé de victimes et la gravité des blessures", rapporte à l'AFP un fonctionnaire local qui décrit lui-aussi  "une situation de chaos où les cadavres éventrés, à la cervelle éclatée" atterrissent en grand nombre dans la morgue de l'hôpital.      

Abderrahmane Semmar 

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