Rentré d’Egypte le 20 janvier, le chef de l’Etat a instruit en personne les médias lourds (télévisions et radios) pour rappeler l’interdiction de la marche du 22 janvier. Le chef de l’Etat suggère qu’après cette interdiction, il interviendrait, en tant qu’arbitre, pour « lâcher du lest » par un remaniement gouvernemental. Le scénario est malheureusement connu : réprimer, intimider et courir derrière l’Histoire en cédant trop peu, trop tard et trop mal. En tant que citoyens algériens, nous revendiquons le droit de marcher pacifiquement dans notre capitale. Nous n’avons ni plus ni moins de droits que des organisations affiliées à la famille régnante, qui, elles, sont encouragées à manifester partout et quand elles le veulent. Au lieu de suivre la voix de la raison et de la sagesse, au lieu de suivre, faute de l’anticiper, la marche du monde, les plus hautes autorités du pays se réfugient dans la fuite en avant : occupation policière de la capitale ; propagande à la radio et à la télévision (pourquoi donner la parole à l’UGTA et pas à ses contradicteurs ?) ; annulation, dès aujourd’hui, de tous les transports ferroviaires vers la capitale, investissement par la police des cités universitaires d’Alger qui en contrôle entrées et sorties ; ce n’est plus l’Etat d’urgence, c’est l’Etat de siège ! Le choix qui s’offre à l’Algérie est simple : changer ou se désintégrer. C’est pour l’honneur et la dignité de notre pays, le sacrifice et l’avenir de nos enfants que nous maintenons la marche populaire du 22 janvier. Gloire à nos martyrs Vive la jeunesse algérienne Vive l’Algérie démocratique et sociale. Alger, le 21 janvier 2011
Communiqué
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Publié: 21/01/11