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Le "jour du départ" a mobilisé des centaines de milliers de personnes

 

Egypte :

 

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Des manifestants, au Caire, le 4 février 2011

Des centaines de milliers d’Egyptiens sont descendus dans les rues, vendredi 4 février 2011, pour réclamer le départ du président, Hosni Moubarak, au onzième jour des protestations. Le Caire était noir de monde, mais en province ils étaient également nombreux à avoir répondu à l’appel à la mobilisation : ils étaient des dizaines de milliers à Alexandrie, Mansoura et Louxor, selon des sources de sécurité.


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Egypte

La manifestation se déroulait dans le calme au Caire. Les partisans du président, à l’origine de violents affrontements, mercredi 2 février et jeudi 3 février 2011, qui ont fait 8 morts et 915 blessés, selon le ministère de la Santé, n’étaient pas visibles aux abords de la place, où l’armée avait déployé des dizaines de véhicules pour créer une zone tampon. Sur la place Tahrir, des dizaines de milliers de manifestants ont participé à la prière hebdomadaire. Après la prière, les manifestants ont scandé "Irhal, irhal" ("Dégage, dégage") à l’adresse de Hosni Moubarak. Les manifestants ont reçu la visite du secrétaire général de la Ligue arabe, l’égyptien Amr Moussa, très populaire dans son pays, venu pour aider à "l’apaisement", selon son bureau. Dans la matinée, il n’avait pas exclu de se présenter à la succession de M. Moubarak, qui a dit ne pas vouloir briguer un nouveau mandat. Le ministre de la Défense, Mohamed Hussein Tantaoui, s’est lui aussi rendu sur la place dans la matinée pour évaluer la situation. C’était la première visite d’un haut responsable du régime depuis le début de la contestation. "L’homme vous a dit qu’il n’allait pas se représenter", a-t-il lancé à la foule à propos de M. Moubarak. Les violences envers les journalistes continuent, comme en témoigne Benjamin Barthe, envoyé spécial du Monde sur place. Des dizaines de journalistes étrangers ont été battus, interpellés ou intimidés ces deux derniers jours. La chaîne satellitaire qatarie Al-Jazira, qui couvre les manifestations de manière intensive, a annoncé que son bureau du Caire avait été saccagé par des inconnus.

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Des manifestants se détendent, au Caire, le 4 février 2011

Dans une interview à la chaîne de télévision américaine ABC, Hosni Moubarak a dit qu’il "en avait assez d’être président", mais qu’il ne pouvait quitter son poste "de peur que le pays ne sombre dans le chaos". Le guide suprême des Frères musulmans, principale force d’opposition, Mohammed Badie, a déclaré être prêt au dialogue avec le vice-président, Omar Souleiman, mais uniquement après le départ de M. Moubarak. Et il s’est dit favorable à une "période transitoire que dirigera le vice-président".

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Des manifestants, à Alexandrie, le 4 février 2011

La communauté internationale continue de faire pression sur le président égyptien. Les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne ont demandé que la transition démocratique en Egypte commence "maintenant" et ont menacé à demi-mot de revoir leur aide économique si les violations des libertés publiques se poursuivaient, dans une déclaration commune adoptée lors d’un sommet, à Bruxelles. Selon le New York Times, les Etats-Unis discutent avec des responsables égyptiens pour que M. Moubarak cède le pouvoir à un gouvernement de transition dirigé par Omar Souleiman. De son côté, le guide suprême d’Iran, Ali Khamenei, dont le pays est en froid avec Le Caire en raison de son traité de paix avec Israël, a appelé à un régime islamique en Egypte. Plusieurs manifestations de soutien au mouvement populaire égyptien ont eu lieu un peu partout dans le monde.

Agence France Presse

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Des manifestants, à Alexandrie, le 4

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