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Samia Amine
Dans une lettre adressée au président de la république Abdelaziz Bouteflika, l'American Federation of Labour and Congress of Industrial Organisations, (AFL-CIO), principal regroupement syndical aux États-Unis avec 12,2 millions de membres, se dit extrêmement préoccupée de la situation qui prévaut en Algérie. « C’est avec grande affliction que retentit le bruit de la brutalité des policiers exercée contre les syndicalistes et les civils qui pacifiquement organisent des marches afin d’exprimer leur malaise quant à l’augmentation des prix des denrées alimentaires, le manque de logement ainsi que leurs soucis socio-politiques croissants », lit-on dans cette lettre datant du 4 mars dernier.
Les étudiants, les partis politiques, les organisations syndicales et associations sont sortis dans la rue « pour exprimer leurs frustrations légitimes dues au manque d’opportunités d’emploi, aux conditions économiques inéquitables et à ce qu’ils qualifient de corruption généralisée et d’injustice sociale en Algérie », ajoute la Fédération. Même si cette organisation américaine considère la levée de l’état d’urgence, qui était en vigueur depuis dix-neuf ans, comme étant une avancée considérable, elle reste préoccupée par « les restrictions sévères qui frappent les marches et les manifestations en Algérie ».
« Ces restrictions doivent cesser immédiatement... Nous appelons le gouvernement à cesser de recourir à la force contre des manifestants pacifistes et de lever toutes les restrictions qui continuent à réduire le champ d’expression de la liberté d’association et de rassemblement », ajoute-t-elle.