Près de 600 enseignants contractuels de 32 wilayas du pays, représentant 45 000 enseignants contractuels du secteur de l’Éducation nationale, ont manifesté devant la Présidence de la République...
Les manifestants revendiquent leurs réintégrations dans leurs postes et accusent le ministre de l’ Éducation nationale, Boubekeur Benbouzid et l’ex-directeur général de la Fonction publique de mettre en danger leur avenir. Certains de ces enseignants contractuels ont exercé dans l’enseignement durant des périodes allant de 10 à 14 ans. Les manifestants ont scandé « Les enseignant veulent le départ du ministre ». Ils ont été maintenus à une cinquantaine de mètres de distance du Complexe présidentiel par un important cordon policier pour faciliter la circulation routière. « Nous ne sommes pas des politiciens, nous ne sommes pas des voyous. Nous sommes des enseignants et intellectuels pacifistes », criaient les manifestants.
Les enseignants contractuels ont, par ailleurs, dénoncé leur marginalisation lors des concours de recrutement d’enseignants des différents paliers organisés ces dernières années. Après avoir réclamé leurs réintégrations dans leurs postes, en vain, ils lancent un appellent au président de la République à intervenir en leur faveur. « Bouteflika ya mahboub…el idmaj houa el matloub » (Bouteflika aimé par tous, nous demandons notre réintégration), ont-ils scandé. Meriem Maârouf, une des manifestantes, a déclaré au journal Echorouk que les enseignants contractuels veulent leur réintégration et non pas le dialogue. Elle a expliqué qu’un conseiller à la Présidence les a reçus le 22 février dernier et leur a demandé de lui accorder un délai de trois semaines afin de trouver une solution à leur problème. « Le délai a expiré mais aucune mesure n’a été prise », a-t-elle regretté.
Par ailleurs, une autre manifestation a été organisée par le Collectif des chômeurs, créé le mois dernier, au niveau de l’axe routier menant à la Présidence. Les forces de sécurité ont demandé aux manifestants de designer trois représentants pour exposer leurs revendications.
Belkacem Adjadj/M.D