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Des films sur la Palestine sur Canal+ irritent les Israéliens

 

«Israël a la mémoire de ses malheurs, et si Israël n’avait pas sa foi, il ne serait peut-être plus que la mémoire de ses malheurs.»
Eric-Emmanuel Schmitt
Extrait de L’Evangile selon Pilate


Décidément en France, il n’y a pas de liberté dans le traitement audiovisuel de l’Histoire. Après la polémique sur la Guerre d’Algérie avec «Hors-la-loi», un nouveau thème est en train de faire polémique sur le PAF (paysage audiovisuel français) et qui traite du conflit palestinien. La diffusion d’un téléfilm produit par Canal+ qui raconte le parcours dans les années 1980, d’Abou Nidal, chef d’une organisation terroriste palestinienne, qui multiplie les attentats et les assassinats, a réveillé les mémoires blessées. Le film évoque surtout le rôle des services secrets français qui essaient d’éviter que la France ne soit touchée par cette vague de violence, et qui ont réussi grâce à Michel Carrat, un officier de la DST, à infiltrer l’organisation. Il manipule un des membres de l’organisation, trop jeune et trop idéaliste, Issam. Grâce à ses contacts au Moyen-Orient, Carrat parvient à rencontrer Abou Nidal. Les deux hommes passent un accord: le terroriste s’engage à ne pas attaquer les intérêts français. Mais aucun des deux n’est prêt à respecter le pacte qu’ils viennent de conclure... D’après une idée du général Rondot, le téléfilm est très bien adapté avec des comédiens arabes très crédibles. Le film se rapproche du style de réalisation de la série Carlos, réalisée par Olivier Assayas. Le film a irrité les services secrets francais et il a provoqué une tension au sein de l’OLP à Paris qui s’interroge sur le timing de cette programmation. Mais une autre polémique vient d’éclater et concerne une production anglaise diffusée par Canal+ «The Promise» (la Promise) une mini-série de quatre épisodes sur la naissance d’Israël et le mandat britannique dans la Palestine des années 1940 signée par Peter Kominsky, réalisateur anglais chevronné. L’histoire repose sur les témoignages de soldats britanniques, d’Israëliens et de Palestiniens et relate le parcours de deux personnages: Erin, une Londonienne de 18 ans qui se rend pour la première fois en Israël, et Len, son grand-père, un soldat des forces britanniques de maintien de la paix dans la Palestine des années 1940. Pour dénoncer le parti pris du réalisateur, des organisations juives, comme l’Upjf (Union des patrons et professionnels juifs de France) appelaient donc à la manifestation, accusant le réalisateur de désinformation et d’antisémitisme. Comme pour «Hors-la-loi» la polémique prend des proportions politiques puisque le député UMP de Paris Claude Goasguen, a dénoncé la série, la qualifiant de caricaturale, «honteuse» qui donne «une image délirante d’Israël». Le réalisateur de «The Promise» rappelle que sa série est avant tout une fiction. «C’était intéressant d’entrecroiser l’histoire d’aujourd’hui et celle de la période du mandat britannique», dit encore Peter Kosminsky, dont l’objectif n’est pas de donner un avis tranché sur la question du Moyen-Orient.

amirasoltane08@live.fr

Amira SOLTANE

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