Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Algérie : Le tableau sombre du Département d’Etat américains sur la situation des droits de l’homme


Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

C’est un tableau encore une fois des plus sombre sur les droits de l’homme que dresse dans son dernier rapport le département d’état américain sur le cas de l’Algérie.

Ce rapport, publié mercredi dernier, évoque un pays dans lequel figurent une corruption généralisée, de l’impunité, des restrictions sur la liberté de réunion et d’association, des exécutions arbitraires, l'utilisation excessive de la détention provisoire, les mauvaises conditions de détention, les mauvais traitements de prisonniers, et le manque d'indépendance judiciaire.

«Parmi les principaux problèmes de droits humains figurent les restrictions sur la liberté de réunion et d'association, qui a considérablement affaiblies activités des partis politiques et la capacité des citoyens à changer le gouvernement de manière pacifique à travers des élections», regrettent les rédacteurs du rapport, qui soulignent que les «raisons sécuritaires » motiveraient de telles pratiques.

Le rapport, s’appuyant sur des déclarations d’avocats, révèle que des traitements inhumains se pratiquent dans lieux de détention, le plus souvent pour des personnes arrêtées pour des «raisons de sécurité».

«La Constitution les arrestations et les détentions arbitraires, mais dans les faits cette pratique est excessive», note le rapport.  

Sur les medias, le département d’Etat se désole du fait que les pouvoirs publics algériens usent de moyens de pression et d’accusation de diffamation sur les éditeurs, les rédacteurs et les journalistes.

«La constitution prévoit la liberté d’expression et de la presse, mais dans les faits le gouvernement a restreint ces droits », note le rapport.  

Le département d’Hillary Clinton s’appuie sur plusieurs cas de procès de journalistes pour étayer son rapport, dont les condamnations d’un certain Riad K, correspondant de El Bilad à Chlef, du journaliste Hafnaoui Ghoul, du directeur du journal El Watan, Omar Belhouchet, et des journalistes Chawki Amari et Salima Tlemçani par la justice.

Le rapport note par ailleurs que le gouvernement continue d’influer sur la presse indépendante à travers l’ANEP qui décide si les journaux indépendants bénéficieraient de publicité. « Le gouvernement contrôle ainsi la plus grande source de revenus pour la plupart des journaux et utilise ce contrôle pour orienter le contenu dans la presse. », lit on dans le rapport.

Le département d'Etat a critiqué «les restrictions de la couverture des questions relatives à la sécurité nationale et au terrorisme», appliquées contre les médias internationaux. Les rédacteurs du rapport disent ne pas comprendre pourquoi les accréditations de plusieurs journalistes étrangers aient été retirées ou refusées. Ils dénoncent la fermeture du bureau de la chaîne Al Djazera.

Le département US s’est levé par ailleurs contre le fait que l’accès à Internet n’est pas aussi libre. «L’accès à Internet était généralement libre, mais le gouvernement surveillait e-mail et forums de discussions », relève le rapport.  

Le département d’Etat a dénoncé en outre le fait que le gouvernement continue de réduire considérablement le droit de réunion et d’association. 

Il a dénoncé la décision de fermeture de 27 églises ainsi que les « pressions » dont font l'objet « les pasteurs algériens » et les religieux convertis. Les rédacteurs du rapport ont souligné le fait que la conversion n'est pas illégale dans le droit civil algérien et que l'apostasie n'est pas un délit.

 

Rabah Beldjenna

Les commentaires sont fermés.