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Al Qaida: Imposture ou soucis sécuritaires ?

 

Mahmoud Hammana

Dans son édition d’aujourd’hui,17/04/2011,le quotidien arabophone pro-gouvernemental « Echourouk » publie à la une :
« selon une source bien informée,DROUDKAL rapporte que l’organisation « El qaida « a profité de la guerre pour implanter cinq camps d’entrainement en Lybie » et de poursuivre » que ses combattants ont reçu ou réussi à récupérer des armes depuis les stocks d’armement de Kaddafi ».Pour conclure « que les craintes algériennes quant à l’extension de la guérilla à notre territoire se trouvent fondées ».

Une telle version de ce qui pourrait etre des retombées de la crise lybienne sur la situation dans notre pays déjà explosive eu égard au ras- le- bol du citoyen aux prises avec la succession de crises qui secouent le pays et qui sont à l’origine des émeutes jusque là épisodiques dans bon nombre de villes à travers le territoire national mais appelées à dégénérer en évènements sanglants qui placeront le pays dans le sillage du printemps arabe en vertu de la logique indépendantiste d’un peuple issu d’une colonisation des plus barbares de plus d’un siècle et demi et qui voit son indépendance passer de la domination militaire d’une puissance étrangère au néocolonialisme d’une régence encore plus inique de ses supplétifs qui furent préparés de longue date à ce dessein ,permet d’envisager corrélativement deux cas de figures:

Si l’on considère que cette organisation fantome fait toujours apparition au gré des convenances des superpuissances afin de leur servir d’alibis là ou celles-ci veulent créer les foyers de tentions dans des perspectives obeissant à leurs agendas,on comprend aisément qu’impliquer EL QAIDA dans le contexte d’un gouvernement qui n’a pas hésité à voler au secours de son voisin, NERON de lybie en lui fournissant dans un premier temps une aide diplomatique en s’opposant à la création d’une zone d’exclusion aérienne qui aurait pu empecher le massacre des populations civiles soumises à des bombardements systématiques par mercenaires interposés dépéchés en grande partie d’Israel que le fils ainé SEIF EL ISLAM a visité dès les premiers jours des combats dans le but de négocier son concours vu les difficultés que la résistance pose au tyran de Tripoli acculé dans son dernier bastion de Bab el azizia et avec laquelle il n’arrive pas à en découdre malgré l’arsenal militaire disproportionné en action depuis le débuts du conflit et en envoyant ses éléments prendre part aux combats pour sauver son homologue d’une chute certaine mais dont il ne font qu’en retarder l’échéance en raison de la détermination des lybiens à en finir avec une dictature vieille de quarante-deux ans, on est amené à situer la version du journal qui véhicule la position officielle dans le cadre des manœuvres de diversion orchestrées par un système érodé par les luttes intestines des clans entre la ténébreuse DRS au cœur du système et celui des satellites d’un président sénile aux prises avec ses difficultés sanitaires et qui se refuse à toutes formes de transition des commandes du pays et dont le dernier discours traduit l’état de délabrement du sérail et ce,afin de canaliser la fureur d’une société en ébullition et dont le sentiment de frustration qu’elle n’arrive plus à cacher préside de sa misère du fait d’un pouvoir régalien qui semble se délecter de ses souffrances au vu de l’indifférence affichée à son égard .L’autre volet de ses subterfuges demeure les récentes mesures expéditives décidées aux profits d’une société qui devient de plus en plus réticente aux promesses officielle et dont il fallait satisfaire les revendications à coup de centaines de milliards de dinars qui font office de soporifiques afin de lui permettre de reprendre son souffle mais qui n’ont pas d’impact sur le terrain au regard de la recrudescence des mouvements de protestations n’appelant plus à des réformes économiques mais s’attaque à la légitimité du système dont elle exige la refonte selon ses aspirations en contradiction évidemment avec la détermination de la caste des généraux qui monopolisent le pouvoir à leurs services exclusifs aux détriments d’une jeunesse marginalisée en mal de débouchées et qui appréhende son avenir avec un pessimisme excessif toutefois justifié.

Le souffle des révoltes spontanées dans le monde arabe menées,dans un regain de confiance et de détermination de s’émanciper de la tutelle de ses tyrans, par une jeunesse humiliée et meurtrie mais convaincue de la nécessité de la rupture avec le passé et qui s’est réconciliée avec elle-meme ,et qui a entrainé jusque-là la chute de deux des alliés de l’occident et d’israel les plus surs(Benali en Tunisie et Moubarak en Egypte) a eu sur les usurpateurs du choix populaire en algérie l’effet de secousses telluriques conséquentes au séismes tunisien et Egyptien et dont l’impact malgré occulté est à chercher dans la confusion du régime qui pour cacher ses inquiétudes n’a pas hésité cette fois de corrompre non ses barons mais un large pan de la société civile qui a tendance à s’en démarquer au risque de lui faire perdre le credo de sa légitimité et de se confiner dans les déclarations contradictoires de ses ténors.Un facteur auquel s’ajoute l’usure du clan de la mafia occasionnée par la perte de ses meilleurs éléments qui ont passé l’arme à gauche,le reste étant aux prises avec leurs problèmes de santé ou ont tiré leur révérence se sentant à bout de rouleau et de ce fait ils n’influent plus sur la scène politique au point ou il n’arrive plus à sécuriser nos frontières à en croire l’information telle que rapportée par Echourouk pour finir,à défaut d’alternatives, par diaboliser une faction dont il se targuait dans un passé récent qu’elle est dans sa phase résiduelle pour dissimuler ainsi son embarras face au difficile choix qu’il se doit de faire d’etre aux services de la dictature Lybienne pour sauver la leur ou de se ranger du coté de la nation pour sauvegarder ce qu’il lui reste de popularité pour éviter l’effondrement d’un édifice au sein duquel plusieurs brèches sont ouvertes dont la plus significative reste l’impact qui a valeur de sérieuses mise en garde de la marche historique du 12 courant des étudiants à Alger perçue comme un message fort à son adresse de la part d’une jeunesse algérienne décidée à ne pas rester en marche de l’histoire en emboitant le pas à leurs homologues Egyptiens pour ouvrir le bal à d’autres acteurs de l’échiquier national.

Signé:HAMMANA Mahmoud,retraité
Guémar.

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